Les travaux du mini-sommet arabe, organisé à Tripoli, ont pris fin lundi par l'adoption d'une série de recommandations appelant notamment à la restructuration de la Ligue arabe. Lors de ce mini-sommet qui a porté essentiellement sur le développement de la Ligue des Etats arabes, les participants ont formulé deux propositions. La première appelle à un changement radical et immédiat dans la structure de cette organisation panarabe, en vue de la remplacer par une Union des Etats arabes, avec l'adoption d'une nouvelle charte. Alors que la deuxième porte sur un développement progressif de la Ligue arabe, tout en gardant le nom actuel de l'organisation, et ce, en attendant la création d'une Union des Etats arabes, selon l'Agence de presse libyenne (JANA). Présidé par le guide de la révolution libyenne, le colonel Mâamar El-Gueddafi, le mini sommet de Tripoli s'est déroulé, en présence de l'Emir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, des présidents, du Yémen, Ali Abdallah Saleh, de l'Egypte, Hosni Moubarek, de l'Irak Jalal Talabani et du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Parmi les recommandations adoptées par la Haute commission présidentielle du sommet, la tenue annuellement de deux sommets, un officiel et un autre consultatif, ainsi que l'organisation de sommets arabes qualitatifs, consacrés à la recherche dans les domaines, socio-économique, culturel et de développement et l'installation d'un Conseil exécutif au niveau des chefs de gouvernement qui seront chargés d'exécuter les différentes décisions prises lors de ces sommets. La Haute commission présidentielle de ce mini-sommet a convenu de la mise en place d'un Conseil de ministre de l'Economie et du Commerce, ainsi que d'autres Conseils pour les autres secteurs, appelant à des dispositions urgentes pour adopter le statut du Parlement arabe permanent. Les participants ont, par ailleurs, souligné la nécessité pour les ministres des Affaires étrangères et ceux de la Justice de réexaminer le statut de la Cour de justice arabe, celle-ci étant l'un des principaux instruments de l'organisation panarabe. Le mini-sommet de Tripoli a également été une occasion pour décider de la nécessité de revoir la structure du Conseil de paix et de sécurité arabe. A ce propos, les participants ont appelé les pays arabes à former un détachement militaire qualifié afin de contribuer à des opérations de maintien de la paix, ainsi qu'à la création d'un organisme de coordination arabe des secours, et à la fourniture des aides humanitaires urgentes dans des cas d'urgence et de catastrophes. La tenue du mini-sommet de Tripoli intervient, en application des décisions prises lors du 22e sommet arabe de Syrte, organisé en mars dernier.