Le mondial n'est pas terminé pour l'Algérie et ceux qui avaient prédit une sortie par la "petite porte" pour les Verts devront différer leur prédiction au prochain match contre les Etats-Unis où les Algériens joueront leur va-tout pour une place au second tour de la Coupe du Monde de football. Vendredi soir à Cape Town, face à une équipe d'Angleterre forte de toutes ses vedettes et d'un entraîneur dont la réputation n'est plus à affirmer, les hommes de Rabah Saâdane ont donné tout ce qu'ils avaient dans le ventre pour faire oublier leur déconvenue face à la Slovénie et laisser toutes les portes ouvertes à une qualification qui serait historique en cas de concrétisation. Les Verts animés d'une volonté exceptionnelle et d'un état d'esprit téméraire ont couru, sué et surtout se sont battus comme des lions dans cette merveilleuse arène du Green Point Stadium face à une équipe anglaise soutenue par plus des trois quarts de l'assistance qui avait pris place dans ce stade mais qui s'est avérée être le temple de valeureux et courageux joueurs habillés de Vert pour la circonstance. Onze lutins qui avaient refusé d'abdiquer et qui s'étaient jurés de "se tuer" pour se réhabiliter auprès de leurs supporters et de tout le peuple algérien, frustrés et sévèrement marqués par une défaite imméritée contre la Slovénie. Tout le monde savait que les Algériens, dos au mur, avaient toujours répondu présents et ils l'ont tout le temps prouvé lorsque les circonstances étaient défavorables. Ce soir encore, en ce 18 juin qui ressemble étrangement au 18 novembre 2009 lorsque les coéquipiers de l'excellent Rafik Halliche arrachaient une qualification au Mondial sud-africain, les Verts ont failli une nouvelle fois entrer dans l'histoire en secouant et en ballottant les hommes de Fabio Capello qui fêtait aujourd'hui ses 64 ans et qui aurait espéré avoir meilleur cadeau que cette sortie ratée de son équipe. Un cadeau que savoure Nadir Belhadj qui a soufflé en ce soir mémorable ses 28 bougies et qui espère tout comme ses coéquipiers offrir le 23 de ce mois un ticket gagnant pour le second tour. Face à l'équipe des "Three Lions", les véritables lions étaient bel et bien les hommes de Rabah Saâdane qui face aux critiques acerbes ayant suivi la défaite face aux Slovènes, a toujours affirmé que sa véritable réponse il l'a donnera sur le terrain. Pari rempli pour le coach national, dont le coaching et l'organisation tactique très rigides mise en place, ont totalement décontenancé cette équipe anglaise dont le costume de favori lui est trop grand en dépit de la constellation de vedettes qu'elle renferme. Rooney, Heskey et Wright Phlilips n'ont été que l'ombre d'eux-mêmes et ils se souviendront longtemps de ces onze lutins qui les priveront peut être d'une plus longue aventure dans ce Mondial 2010.