Des organisations sahraouies et espagnoles des droits de l'Homme ont introduit, mercredi, un recours devant le tribunal national espagnol au sujet de la réponse du secrétariat d'Etat espagnol au commerce datée du 29 avril dernier, concernant la vente de matériel militaire espagnol au Maroc. Parmi les organisations qui ont fait ce recours figurent l'Association des familles des détenus et disparus sahraouis, l'Association espagnole des droits de l'Homme, l'Association internationale des juristes pour le Sahara Occidental, l'Observatoire des Asturies pour les droits de l'Homme et l'Observatoire d'Aragon pour le Sahara occidental, a indiqué l'Agence de presse sahraouie (SPS). Ont également participé à cette initiative, l'Association canarienne des juristes pour la paix et les droits de l'homme et des avocats espagnols, ainsi que des victimes sahraouies, dont les membres ont été amputés lors de l'explosion de mines à proximité du mur marocain. Dans une déclaration à la presse, l' avocat espagnol, Luis Magrani, a indiqué que "le gouvernement espagnol a permis durant les trois dernières années la vente de materiel militaire d'une valeur de 300 millions d'euros, ce qui constitue, a-t-il dit, une violation de l'article 8 de la loi espagnole de 2007". "Il est clair, tant en Espagne qu'ailleurs, que le Maroc viole les droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés, comme l'attestent Amnesty international et Human Rights Watch (HRW) (...)", a-t-il précisé, déplorant "le fait que le gouvernement espagnol continue d'ignorer délibérément les preuves qui lui sont fournies à ce propos".