Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riad Al-Maliki, en visite mercredi à Sofia, a réaffirmé que toute reprise des négociations directes avec Israël n'aura lieu qu'avec la participation de la communauté internationale. Lors d'une conférence de presse dans le cadre d'une visite officielle du président palestinien Mahmmoud Abbas en Bulgarie, M. Al-Maliki a souligné que "sans la présence d'une tierce partie", une reprise des négociations directes avec Israël "serait une perte de temps". A ce propos, le chef de la diplomatie palestinienne a rappelé que les négociations directes engagées depuis 1991 entre Palestiniens et Israéliens n'avaient "abouti à rien", en reprochant à la communauté internationale un manque de "parité" sur ce dossier. "Nous les Palestiniens, nous avons besoin de la présence d'une troisième partie. Pas seulement pour nous regarder, mais pour intervenir, pour être un catalyseur, pour aider à jeter des ponts (pour rapprocher) les positions des deux parties, pour établir des propositions et aider les deux parties à avancer dans la bonne direction", a ajouté M. al Maliki. Des discussions indirectes, dites "de proximité" et proposées par l'administration américaine, ont été lancées le 9 mai dernier entre Israéliens et Palestiniens, dans la perspectives que ces pourparlers évoluent vers des négociations directes, mais aucun progrès n'a été enregistré. La partie palestinienne exige des avancées dans ces discussions, concernant notamment les questions de sécurité et des frontières, pour pouvoir passer à l'étape de négociations directes. L'émissaire américain au Proche Orient George Mitchell devra retourner cette semaine dans la région pour tenter à nouveau de relancer le processus de paix israélo-palestinien.