Une reprise des négociations directes avec Israël n'aurait de sens qu'avec la participation de la communauté internationale, a déclaré le ministre palestinien des Affaires étrangères Riad al-Maliki hier à Sofia. «Nous l'avons toujours dit - nous avons besoin d'une tierce partie. Sans la présence d'une tierce partie, ce serait une perte de temps», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dans le cadre d'une visite officielle du président palestinien, Mahmoud Abbas en Bulgarie. Les Palestiniens et Israël tentent de résoudre leur conflit par des négociations directes depuis 1991 «sans avoir abouti à rien», a rappelé M.Maliki. Après 19 ans de négociations et «avant de nous y engager à nouveau, il est important d'en tirer des leçons», a-t-il souligné. Le ministre a reproché à la communauté internationale d'avoir poussé «les occupés et l'occupant» à négocier sans être sur un pied d'égalité et de ne pas être intervenue. «Il n'y a pas de parité», a dit M.Maliki. «Nous les Palestiniens, nous avons besoin de la présence d'une troisième partie. Pas seulement pour nous regarder, mais pour intervenir, pour être un catalyseur, pour aider à jeter des ponts (pour rapprocher) les positions des deux parties, pour établir des propositions et aider les deux parties à avancer dans la bonne direction», a-t-il expliqué. Le président américain Barack Obama avait appelé la semaine dernière à une reprise des négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens d'ici à la fin septembre. Les pourparlers directs ont été gelés depuis l'agression meurtrière de l'état hébreu dans la bande de Ghaza fin 2008. L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, conduit depuis mai des négociations indirectes, dites «de proximité», entre les deux parties, dans le but de relancer le processus de paix bloqué depuis 18 mois.