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Les Palestiniens exigent une participation internationale aux négociations directes avec Israël L'émissaire américain devra tenter cette semaine de relancer le processus de paix
Une reprise des négociations directes avec Israël n'aurait de sens qu'avec la participation de la communauté internationale, a déclaré le ministre palestinien des Affaires étrangères Riad el Maliki hier à Sofia. «Nous l'avons toujours dit, nous avons besoin d'une tierce partie. Sans la présence d'une tierce partie, ce serait une perte de temps», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dans le cadre d'une visite officielle du président palestinien Mahmoud Abbas en Bulgarie. Les Palestiniens et Israël tentent de résoudre leur conflit par des négociations directes depuis 1991 «sans avoir abouti à rien», a rappelé M. Maliki. Après dix-neuf ans de négociations et «avant de nous y engager à nouveau, il est important d'en tirer des leçons», a-t-il souligné. Le ministre a reproché à la communauté internationale d'avoir poussé «les occupés et l'occupant» à négocier sans être sur un pied d'égalité et de ne pas être intervenue. «Il n'y a pas de parité», a dit le ministre palestinien. «Nous, les Palestiniens, nous avons besoin de la présence d'une troisième partie. Pas seulement pour nous regarder, mais pour intervenir, pour être un catalyseur, pour aider à jeter des ponts [pour rapprocher] les positions des deux parties, pour établir des propositions et aider les deux parties à avancer dans la bonne direction», a-t-il expliqué. Des discussions indirectes, dites «de proximité» et proposées par l'administration américaine, ont été lancées le 9 mai dernier entre Israéliens et Palestiniens, dans la perspective que ces pourparlers évoluent vers des négociations directes, mais aucun progrès n'a été enregistré. La partie palestinienne exige des avancées dans ces discussions, concernant notamment les questions de sécurité et des frontières, pour pouvoir passer à l'étape de négociations directes. L'émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell devra retourner cette semaine dans la région pour tenter à nouveau de relancer le processus de paix israélo-palestinien. De même que le président américain Barack Obama avait appelé la semaine dernière à une reprise des négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens d'ici à la fin septembre. Rappelons que les pourparlers directs ont été gelés depuis l'offensive meurtrière de l'Etat hébreu dans la bande de Ghaza fin 2008. A noter qu'au moment où des tentatives sont menées pour la reprise des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens, ces derniers poursuivent en toute quiétude leur colonisation dans El Qods-Est. Les Nations unies ont fait part d'ailleurs, mardi dernier, de leur inquiétude face à cette situation et qualifiant d'«erreur» les autorisations israéliennes pour la construction de nouveaux bâtiments. Le coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a déclaré qu'il suivait «avec préoccupation» l'évolution de la situation à El Qods-Est, où les autorités israéliennes ont autorisé la construction de nouveaux bâtiments. «Je continue de suivre avec préoccupation les développements à Jérusalem-Est et les nouvelles tensions qui en découlent», a-t-il indiqué dans un communiqué rendu public à New York. «Je suis aussi préoccupé par les rapports sur la démolition de maisons aujourd'hui à Jérusalem-Est. Mon bureau suit attentivement le sort de quatre membres du Conseil législatif palestinien, menacés d'expulsion de la ville», a-t-il ajouté. Il rappelle qu'il est «essentiel que les parties respectent le droit international, évitent les provocations et se concentrent sur des actions positives pour bâtir la confiance et créer un environnement favorable au succès des négociations». H. Y./Agences