Le ministère du Commerce a rappelé mardi aux fabricants, commerçants et consommateurs des différentes dispositions réglementaires liées à l'entretien et à la commercialisation de la viande hachée, des denrées alimentaires et des produits carnés. Dans un avis destiné aux bouchers et aux consommateurs, le ministère rappelle que les viandes hachées à la demande doivent être préparées sur le champ à la vue du client et que le découpage à l'avance, en menus morceaux, de pièces de viandes destinées à être hachées à la demande, est interdit. De même, les viandes hachées à la demande sont préparées exclusivement à partir de viandes rouges fraîches, saines et exemptes d'abats, de chutes, de déchets de parage et de plaies de saignées, ainsi que des parties tendineuses et de viande de la tête, a précisé le ministère. En outre, les viandes rouges destinées à la préparation des viandes hachées doivent être aussi entreposées sous froid à une température comprise entre 0 C° et 3 C° jusqu'au moment même de leur hachage. S'agissant de leur conditionnement, il est rappelé que les viandes hachées à la demande doivent être emballées dans du papier cellophane ou paraffiné. D'autre part, il est obligatoire, selon la même source, que les appareils et tous les ustensiles utilisés pour le hachage de la viande rouge soient en matériaux résistant à la corrosion et maintenus en parfait état d'entretien. Ces équipements, a-t-on ajouté, doivent être "régulièrement et soigneusement nettoyés avec de l'eau chaude (+82C°) et désinfectés chaque fois qu'il est nécessaire et obligatoirement en fin de travail". Pour ce qui concerne les produits carnés, le ministère a rappelé les différents intervenants dans le processus de mise à la consommation de ces produits (fabricants, grossistes et détaillants) des dispositifs liés à ce volet. A cet effet, les viandes destinées à la préparation des produits carnées "doivent être reconnues par les services habilités comme étant propres à la consommation humaine". Les opérateurs sont également tenus de respecter les doses maximales des ingrédients et des additifs destinés à la fabrication de ces produits, alors que toute personne affectée à la manutention des viandes et des produits carnés est "astreinte à une hygiène corporelle et vestimentaire stricte". Le ministère a, par ailleurs, souligné que les infractions à ces dispositions "sont réprimées par application des sanctions prévues par la législation en vigueur, notamment, la loi du 25 février 2009 relative à la protection du consommateur et à la répression des fraudes". Concernant les règles d'hygiène applicables à la commercialisation des denrées alimentaires, le ministère a rappelé que ces produits "ne doivent en aucun cas entrer en contact direct avec le sol, ni être manipulés dans des conditions qui risquent de les contaminer telles que la vente sur la voie publique des produits alimentaires sensibles comme les viandes et poissons, produits laitiers, pain, pâtisseries et boissons". Les denrées prêtes à la vente doivent être également "stockés ou exposés à la vente dans des conditions appropriées pour éviter leur altération ou leur contamination". Le ministère souligne aussi qu'une protection efficace des denrées alimentaires contre le soleil, les poussières, les intempéries et les insectes doit être assurée lors de leur commercialisation et que les denrées alimentaires altérables commercialisées sur les marchés de plein air ou faisant l'objet d'une vente ambulante doivent respecter les bonnes pratiques de conservation (respect de la chaîne de froid).