L'organisation d'une session spéciale de dénonciation et de condamnation des violations systématiques des droits de l'homme par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés est un message aux gens épris de justice afin que ceux-ci sachent que "la résistance se poursuivra sans relâche", a annoncé mercredi à Alger M. Brahim Ghali, ambassadeur de la RASD à Alger. "Brutalisez comme bon vous semble, cela ne fera qu'exacerber la détermination de notre peuple à recouvrer son indépendance", a lancé le diplomate sahraoui à l'adresse de l'administration marocaine. M. Ghali a saisi cette occasion pour exprimer sa "vive indignation" face aux douloureux évènements dont la capitale El-Ayoun a été le théâtre, le 18 juillet dernier, à la faveur du retour de quelques militants à leur pays natal après qu'ils eurent participé aux travaux de l'université d'été de la jeunesse et des étudiants qui se tient à Alger. L'ambassadeur sahraoui n'a pas omis de rendre hommage à la population sahraoui qui, face aux moyens ultrasophistiqués dont disposaient les forces marocaines, n'a répliqué que par "sa profonde foi en la justesse de son combat, de son droit à l'autodétermination et de son refus de rester sous le joug de la colonisation". Pour sa part, M. Michel Mujica, ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela auprès de l'Algérie et de la République arabe sahraouie démocratique, également membre du Forum des ambassadeurs solidaires avec le peuple sahraoui, a mis en évidence la nécessité d'étendre les prérogatives de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO). "Les exactions commises par les Marocains n'auraient pas eu lieu en la présence d'une force capable de les dissuader de s'adonner à des actes de violence", a fait savoir M. Mujica, rappelant que 90 pays reconnaissaient, jusqu'à l'heure actuelle, le Front Polisario et l'Etat sahraoui. Selon l'ambassadeur vénézuélien, et au regard des ressources dont regorge le Sahara occidental, chaque citoyen a droit à 10 mille dollars par année. Il a appelé l'ONU, par le biais de la MINURSO, à l'organisation d'un référendum au Sahara occidental d'autant, a-t-il dit, que les "bonnes intentions" de la partie sahraouie sont "indéniables" à la faveur des concessions faites jusqu'à présent. Lors de son intervention, M. Mahrez Lamari, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a salué "l'héroïsme et la résistance" des Sahraouis face aux exactions perpétrées par la partie marocaine. Dans la foulée, il a lancé un appel pressant à l'ONU afin que cette dernière assure la sécurité des Sahraouis et qu'elle mette les mécanismes "susceptibles d'assurer le déroulement d'un référendum pour l'autodétermination". Avant de clore son discours, M. Lamari a fait savoir que l'Algérie allait accueillir, durant l'actuelle saison estivale, 1000 enfants sahraouis. En outre, a-t-il ajouté, quelque 500 cadres de la RASD séjourneront en Algérie durant le mois d'août prochain, dont les cadres se trouvant dans les territoires occupés. A la fin de cette rencontre, les participants à l'université d'été ont lu un communiqué dans lequel ils expriment leur "indignation" face aux pratiques des forces de sécurité marocaines à l'encontre des populations sahraouies. Ils ont lancé un "appel urgent" à la communauté internationale et au Conseil de sécurité afin que celui-ci mette un terme à ces pratiques et qu'il oblige le Maroc à se soumettre à la légalité internationale.