L'Entente de Sétif a remporté, dimanche au stade du 8-Mai 1945, la super coupe de l'Union nord-africaine de football (UNAF) en venant difficilement à bout des Tunisiens du Club Sportif Sfaxien par la plus petite des marges. L'unique réalisation du match a été l'œuvre de Nabil Hemani, incorporé en seconde mi-temps, qui a réussi à tromper le gardien Slimane Rebaï d'un magnifique coup-franc direct de 25 m, libérant du coup partenaires et supporters à quelque 5' de la fin du temps réglementaire. Une consécration méritée pour les Sétifiens qui se ressaisirent en seconde période, après une première mi-temps plutôt indigente en jeu et en occasions, face à un adversaire coriace, très accrocheur et qui se sera vaillamment battu malgré plusieurs absences, dont celles du gardien titulaire Jassem Khalloufi et de Hamza Younes. Empruntés durant le 1er half, les hommes de Zekri, malgré un schéma tactique porté sur l'attaque avec la présence de pas moins de 3 milieux offensifs, en l'occurrence Hadj Aïssa, Djabou et Feham, ne parviendront jamais à mettre réellement en danger le gardien tunisien Rebaï. Mal positionnés, se marchant souvent sur les pieds, les trois joueurs indiqués peinent à trouver leur avant-centre Ghazali, trop esseulé aux avant-postes. Le N° 10 sfaxien, Ali Maaloul, sera d'ailleurs à deux doigts de profiter des approximations sétifiennes à la 38', mais malheureusement pour son équipe, il "dévissera" complètement son essai à la suite d'un joli centre en retrait de l'Ivoirien Ochi. A reprise, les Sétifiens font montre de plus d'allant en appuyant davantage leurs offensives, mais restent constamment à la merci des contres tunisiens qui enregistrent l'entrée de leur stratège Heykal Guemamdia qui tente avec talent de réguler le jeu de son équipe. L'ancien Strasbourgeois sera ainsi à l'origine d'une belle action qui contraindra Chaouchi à s'interposer avec autorité à un centre à ras de terre de Hamami (52'). C'est l'instant que choisissent les Sétifiens pour passer à la vitesse supérieure, Hadj Aïssa et Djabou en faisant voir de toutes les couleurs à l'arrière garde tunisienne, notamment à la 67' lorsque le premier nommé, bien servi par son compère, tente un tir enveloppé à l'entrée des 16 m. sans toutefois réussir à tromper la vigilance de Rebaï. Après une petite "absence" de la paire défensive Laïfaoui-Belkaïd qui permettra à Hamami de faire parcourir un frisson glacé dans le dos des supporters sétifiens, tout heureux de voir l'essai de l'attaquant tunisien percuter l'extérieur du poteau droit de Chaouchi (68'), Hadj Aïssa (encore lui) loupe un ''heading'' apparemment facile et ne ponctue pas un centre millimétré de Djabou qui s'était infiltré sur le flanc gauche (69'). Il faudra attendre l'entrée de Nabil Hemani, à la place d'un bien pâle Ghazali, pour conférer plus de tonus aux offensives sétifiennes. Le centre-avant sétifien, qui manque de peu de trouver la faille aux 70' et 73' en mettant une tête rageuse légèrement au-dessus et en croisant trop un tir à l'entrée de la surface de réparation, réussira finalement à "offrir" le trophée de l'UNAF à son équipe en ajustant l'infortuné Rebaï sur un coup franc remarquablement botté de 25 m (85'). La cause, dès lors, était entendue et Hadj Aïssa, en recevant la super coupe de l'UNAF des mains de Mohamed Raouraoua, donnera le coup d'envoi à une belle fête sétifienne qui verra joueurs et supporters célébrer dans une belle communion le premier trophée de l'Entente pour la saison 2010-2011.