Ghania Chérif, journaliste à la chaîne 3 de la radio nationale, décédée mardi à l'âge de 44 ans des suites d'une longue maladie, a été inhumée, mercredi après-midi au cimetière de Aïn Béniane (Alger). Les obsèques se sont déroulées en présence du ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, du ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, M. Abdelkader Messahel, du ministre de la Communication, M. Nacer Mehel, du ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès. De hauts cadres de l'Etat, des personnalités nationales, des membres de la famille de la défunte et de nombreux citoyens étaient également présents afin de lui rendre un dernier hommage et l'accompagner à sa dernière demeure. "C'est une incommensurable perte pour la radio et le monde de la presse de manière générale", a tenu à dire M. Lamine Bechichi, ancien DG de la radio nationale dans les années 90. Pour lui, la défunte a pu se frayer un chemin au sein de la radio "en dépit de son très jeune âge et de la rude concurrence en vigueur à cette époque là, réussissant à s'imposer à la faveur du travail de qualité qu'elle présentait et d'une conduite irréprochable". M. Mohamed Badaoui, chroniqueur à la radio chaîne 3, a mis l'accent sur le fait que la vie de Ghania a été "féconde à plus d'un titre". Il retiendra, surtout, de la défunte qu'il connaissait depuis 20 ans, "une femme passionnée par son métier, son engagement ainsi que les idéaux pour lesquels elle était prête à se sacrifier". De son côté, M. Hassan Bachir-Chérif, directeur de publication du quotidien La Tribune, a relevé le fait que la corporation a perdu un des ses membres "connu pour son professionnalisme, son cursus exemplaire et par ses qualités humaines". "Sa manière originale d'animer les émissions radio a fait que celles-ci a acquis une grande renommée (et influence) auprès du grand public", a-t-il souligné. "Avec Mériem Yacine (disparue il y a quelques semaines), le moins qu'on peut dire est que l'ENRS a perdu deux des ses plus grands symboles", a conclu Bachir-Chérif .