Katiba Hocine, l'animatrice de la chaîne 3, décédée mardi des suites d'une longue maladie, a été enterrée mercredi au cimetière de Tipasa en présence du wali de Tipasa, du Directeur général de la radio, Tewfik Khelladi, et d'une foule nombreuse dont ses consœurs et confrères de la radio venus lui rendre un dernier hommage. Katiba, connue depuis 1996 à travers ses émissions à la chaîne 3 où elle excellait en se remémorant et en rappelant au souvenir des auditeurs l'Algérie d'antan, n'en est pas moins une personnalité de la ville de Tipasa où elle avait élu domicile avant que celle-ci ne devienne chef-lieu de wilaya. Qui des tipasiens ne se souviennent pas de cette dame de fer, qui s'est installée avec armes et bagages dans cette ville ou, à l'époque, la présence féminine était plutôt furtive et qu'elle s'est gardée de ménager en arpentant les ruelles ou elle allait à la recherche de ses journaux, n'hésitant pas à deviser par ci par là. Profondément nationaliste, Katiba ne s'en laissait pas compter et n'avait pas sa langue dans sa poche pour défendre son point de vue et surtout fustiger ceux qui lui disaient qu'elle n'était qu'une étrangère dans la ville de Tipasa auxquels elle répondait en leur contant un pan de l'histoire de la guerre de libération. L'image que garderont les tipasiens qui l'ont côtoyée est celle d'une femme forte, dont la silhouette n'était plus visible depuis que la maladie a commencé à la ronger depuis plus de dix ans et contre laquelle elle s'est vaillamment battue en allant participer à l'émission aux cotés de Momo. Katiba va désormais reposer en paix dans le petit cimetière de la ville qui côtoie la maison où elle s'est installée dernièrement, comme pour se préparer à la fatalité.