Les investissements directs de la Société financière internationale (IFC), membre de la Banque mondiale (BM), ont atteint 2,4 milliards de dollars en Afrique subsaharienne, au cours de l'exercice budgétaire 2010, passant ainsi pour la première fois la barre de 2 milliards de dollars, a annoncé mardi à Dakar, Yolande Duhem, directrice pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. La responsable d'IFC, la principale institution internationale de développement au service du secteur privé dans les pays en développement, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, a expliqué que "sur les 2,4 milliards de dollars investis dans cette région de l'Afrique, plus de 400 millions de dollars ont été consacrés au développement des micro, petites et moyennes entreprises et 1,2 milliards de dollars à des programmes/projets ciblant particulièrement les pays d'Afrique de l'Ouest et centrale". En même temps, a ajouté Mme Duhem, "670 millions de dollars supplémentaires ont été consacrés à 22 programmes régionaux, alors que plus de 68 millions de dollars ont été destinés à l'atténuation des effets du changement climatique sur le continent". Par ailleurs, pas moins de 31 pays ont bénéficié des 2.4 milliards d'investissements engagés directement par IFC au cours de l'exercice fiscal 2010, a indiqué la même source. Il s'agit de l'Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Côte d'Ivoire, République Démocratique du Congo (RDC), Ethiopie, Ghana, Kenya, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Sao Tomé et Principe, Afrique du Sud, Tanzanie, Togo, Ouganda et de la Zambie. En outre, durant le même exercice budgétaire, le nombre de projets actifs de Services de Conseil d'IFC s'élevait à 168, dont 70% réalisés dans les pays les plus pauvres de la région, a indiqué la responsable d'IFC. "Le volume d'investissement record d'IFC, sa capacité à mobiliser des fonds auprès de tierces parties et ses nombreuses activités de Services de Conseil sont une contribution considérable au développement du secteur privé en Afrique", lit-on, par ailleurs, dans un document remis à la presse. Le texte a également rappelé que IFC "s'est véritablement engagée à faire plus en Afrique" afin de démontrer une bonne pratique des affaires, d'encourager d'autres organisations à s'engager dans la même voie. La stratégie d'IFC en Afrique, a-t-on souligné, repose sur trois piliers principaux, à savoir, améliorer l'environnement des affaires, accroître le soutien aux micro-petites et moyennes entreprises, et développer des projets dans les secteurs prioritaires. L'institution financière concentre également son intérêt sur le développement des infrastructures, l'avancée des services de santé, le développement de l'agro-industrie et la promotion du redressement des pays affectés par des conflits.