Des milliers de spectateurs ont fait un triomphe au chanteur Kamel El Guelmi sur les gradins du stade Badji-Mokhtar de Souk Ahras. La soirée organisée dans le cadre du programme d'animation du mois de Ramadhan, initié par le comité des fêtes et la direction de la culture, a été une réussite, même si l'artiste a interprété ses chansons sur une chaise roulante, du fait d'un récent accident. Accompagné d'instruments traditionnels, gasba (flûte) et bendir, le chanteur a puisé dans le répertoire du folklore local, suscitant l'enthousiasme du public composé de familles mais aussi de nombreux jeunes, restés samedi soir jusqu'à une heure tardive de la nuit. Né en 1952, à Djebel Houara, dans la commune d'Héliopolis (Guelma), Kamel El Guelmi a su réveiller la nostalgie des vieux airs quelque peu oubliés, comme "Sidna Youcef", "Lessoued magrouni", "Jebbit ala ouatan Souk Ahras" ou encore "Talaa nechki". Le public a visiblement apprécié ce retour au patrimoine, aux valeurs des aînés et au charme du terroir, en se reconnaissant dans les rythmes joyeux qui ont fait danser les plus alertes jusqu'après minuit. Interrogé par l'APS, Kamel el Guelmi a indiqué que le début de son parcours artistique remonte aux années 1970. Il considère que le patrimoine ancien doit être valorisé, ne serait-ce que parce qu'il inspire constamment les novateurs en rendant un hommage appuyé aux grands maîtres tels que Hadj Bouragaa, Aissa Djermouni et Beggar Hadda.