La contribution de la femme ouest-africaine à la paix dans la sous-région sera débattue à partir de mercredi à Dakar, a annoncé lundi le Centre d'information de l'ONU (CENU) pour le Cap-Vert, la Côte d'Ivoire, la Gambie, la Guinée et la Guinée Bissau. Il sera notamment question lors de cette rencontre de faire le bilan des dispositions prises, en Afrique de l'Ouest, pour "permettre aux femmes de participer pleinement à la prévention des conflits ainsi qu'à la construction et au maintien de la paix dans la sous-région", a précisé le CINU dans un communiqué transmis à la presse. Prévues sur trois jours dans le cadre du 10e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l'ONU sur le rôle des Femmes en matière de paix et de sécurité, les assises de Dakar regrouperont les ministres en charge de ce dossier dans les 16 pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Seront également présents, des représentants de la société civile, des organisations régionales et du système des Nations Unies y compris les missions de paix de l'ONU, a ajouté le CINU. "Cette initiative entend mobiliser les différents acteurs et soutenir les efforts de la CEDEAO, de l'Union du Fleuve Mano (UFM), de l'Union africaine et des gouvernements, en vue d'accélérer la mise en œuvre de la résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU sur le rôle des Femmes en matière de paix et de sécurité", a-t-on fait savoir. Plusieurs projets sont initiés en Afrique pour renforcer le rôle des femmes en tant qu'instigatrices de la culture de la paix, tant au niveau national que régional, permettant le développement de programmes "la résolution pacifique des conflits, la construction de la paix et la réconciliation". L'importance du rôle de la femme réside dans le fait que "la paix et le développement sont très liés", ont indiqué des spécialistes qui ont également constaté qu'"il n'y a pas de développement sans paix et aucune paix ne peut être durable si elle n'est pas soutenue par le développement". Ainsi, souligne-t-on, la gente féminine est plus que jamais concernée par les actions visant à restaurer la paix et prévenir les conflits en Afrique de l'Ouest. "Si la guerre est souvent l'affaire des hommes, la paix est plutôt celle des femmes la discussion et la médiation permettent parfois à des femmes appartenant à des groupes rivaux dans un conflit de trouver plus facilement un terrain d'entente", ont souligné des experts. "Elles sont donc une force pour la paix et la réconciliation et doivent être mieux intégrées dans les processus de paix", a-t-on affirmé. Des expériences, a-t-on rappelé, montrent que de manière générale les femmes, bénéficiant d'"une autorité morale en raison de leur rôle de mère", contribuent positivement à la réussite des initiatives en faveur de la paix. En outre, l'Union africaine (UA) qui a adopté une architecture globale de droits humains qui comporte des mécanismes visant tout à la fois à prévenir et à combattre la violence contre les femmes et les enfants dans les conflits armés, prévoit une large participation de la femme aux initiatives pour l'instauration de la paix et de la sécurité dans les zones de conflits.