Pas moins de 95% des échanges commerciaux en Afrique de l'Ouest se font par voie terrestre, selon des statistiques rendues publiques par les responsables du secteur du commerce, alors que les transporteurs empruntant les corridors sous-régionaux se plaignent des “blocages et des extorsions de fonds” en passant d'un point à l'autre. Ce constat a été fait, mardi, dans la capitale sénégalaise, lors de la cérémonie de lancement de l'Observatoire des pratiques anormales (OPA) sur l'axe Dakar-Bamako en vue de collecter des informations et données sur “les problèmes routiers” que rencontrent les transporteurs dans la région Ouest Africaine en vue d'améliorer leurs conditions de travail. Ainsi, à cette occasion, le président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Dakar (CCIAD), Mamadou Lamine Niang, a indiqué que “95 % des échanges commerciaux inter-Etats dans la sous-région se font par voie terrestre. Ce qui démontre, en outre, l'importance de disposer d'un réseau routier performant et fluide”. Aussi, qualifiant le transport routier de “levier important dans le contexte d'intégration régionale”, M. Lamine Niang a indiqué que cette catégorie de transport permet “un développement substantiel” des économies des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union économique et monétaire Ouest Africaine (Uémoa). Par ailleurs, il est à noter que la CEDEAO regroupe 15 pays à savoir le Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte-d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et le Togo. Quant à l'UEMOA elle est formée du Bénin, Burkina Faso, Côte-d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et du Togo. Toutefois, la question du respect de la réglementation communautaire en matière de transport terrestre a toujours été posée par les différents acteurs qui voient en la mise en place de l'OPA une structure qui est à même de superviser l'activité sur les corridors dans la sous-région.Dans ce sens, le président de la CCIAD , a expliqué que “l'OPA s'inscrit dans cette dynamique en suivant régulièrement trois indicateurs à savoir le nombre de postes de contrôle, les perceptions illicites et les retards induits par ces contrôles, données collectées trimestriellement tout au long des corridors inter Etats”. Nassim I.