Le syndicat du complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba a demandé "officiellement" à l'inspection du travail d'intervenir auprès de la direction générale pour la reprise des négociations autour de la valorisation des salaires et des indemnités , a-t-on appris mercredi de son secrétaire général. Ces négociations, suspendues depuis le 15 août dernier par l'employeur à la suite du déclenchement d'un conflit entre le syndicat d'entreprise (affilié à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le comité de participation (CP) pour une question de représentativité, "doivent être relancés dans les plus proches délais afin de faire réussir le choix du dialogue social et de satisfaire les revendications légitimes des travailleurs", a ajouté M. Smain Kouadria. La direction générale d'ArcelorMittal Annaba et le partenaire social avaient signé, le 11 juillet dernier, un procès-verbal de réunion prévoyant un calendrier pour les négociations relatives à une plate-forme de revendications des travailleurs, rappelle-t-on. Contacté par l'APS, le chargé de la communication auprès de la direction générale du complexe sidérurgique, M. Mohamed Guedha, a estimé, à ce propos, que l'employeur "n'a pas jusqu'à présent un interlocuteur depuis la naissance de ce conflit syndico-syndical". Le complexe ArcelorMittal Annaba avait été, rappelle-t-on, affecté par deux grèves en janvier et juin derniers, les travailleurs revendiquant notamment la réhabilitation de la cokerie mise en veilleuse en raison des risques d'incidents techniques dus à sa vétusté, l'application du plan d'investissement 2010-2014 et la mise en oeuvre de la convention de branche issue de la dernière tripartite Gouvernement-UGTA-Patronat. Le complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba, situé à El Hadjar, emploie quelque 6.000 travailleurs pour une capacité théorique de production de deux millions de tonnes d'acier liquide par an.