La qualité de service dans la distribution de l'électricité a été au centre d'un atelier thématique organisé lundi à Alger par le Programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (P3A). Durant cette rencontre à laquelle ont participé des experts européens à côté des intervenants dans le domaine de l'électricité sur le marché algérien, le président de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG), Nadjib Otmane, a assuré que "cet atelier est une occasion pour approfondir nos connaissances autour des méthodes de régulation appliquées au sein des membres de l'UE". Une des institutions algériennes intéressées par les opportunités offertes par le P3A, la CREG, créée en 2005 dans le cadre de la réforme du secteur énergétique, vient d'ailleurs de formuler une demande de jumelage institutionnel avec une administration similaire européenne. Ce jumelage devra contribuer, selon M. Otmane, à enrichir le plan d'action quinquennal (2010-2014) de la commission, qui vise l'élaboration, au bout de cinq ans, d'un "bilan très exhaustif pour l'amélioration de la qualité de service" dans la distribution de l'électricité. Le responsable de la CREG a rappelé, à cette occasion, que la loi sur la distribution de l'électricité et du gaz, promulguée en février 2002 et constituant la référence juridique de la réforme de ce secteur, est "inspirée des schémas européens initiateurs de la séparation des activités de production, transport et distribution". Intervenant de son côté, un responsable de l'autorité italienne de régulation de l'électricité et du gaz (AEEG), Luca Lo Schiavo, a présenté l'expérience de son pays qui a introduit, dès 1995, la régulation de la qualité dans la gestion de l'alimentation électrique. Comptant plus de 35 millions d'usagers de basse-tension et quelque 100.000 de moyenne tension , l'Italie, explique cet expert, a "réussi, grâce à l'introduction en 2000 d'un système de primes-pénalités, à améliorer considérablement l'alimentation" en électricité. Cet atelier est le premier du genre pour le secteur de l'électricité dans le cadre de la mise en oeuvre du P3A, un programme sous la tutelle du ministère du Commerce, destiné à accompagner l'application de l'Accord d'association avec l'UE dans toutes ses dimensions. Le programme est doté d'une enveloppe financière de 64 millions d'euros, répartie sur trois tranches: 10 millions d'euros pour l'exercice en cours, 24 millions d'euros pour les deux années suivantes et enfin 30 millions d'euros à consommer à partir de 2013, a précisé à l'APS M. Aissa Zelmati, directeur national de P3A.