L'Union africaine (UA) travaille de concert avec l'ONU sur les questions relatives au Soudan, a affirmé le président de la Commission africaine, Jean Ping, qui s'exprimait à New York lors du sommet consacré à ce pays qui se prépare au référendum en janvier sur le devenir du sud du Soudan. "Sur toutes ces questions, l'UA travaille main dans la main avec les Nations unies en vue de la réalisation de nos objectifs communs", a déclaré M. Ping dans son discours dont une copie a été reçue à Dakar. Pour M. Ping, en janvier 2011, la population du sud du Soudan prendra "une décision capitale", en décidant soit de rester dans le cadre d'un Soudan uni ou en faisant le choix de la séparation, avec la création d'un Etat indépendant. "D'autres régions du Soudan, à savoir Abyei, le sud Kordofan, le Nil Bleu et, nous l'espérons, le Darfour, auront également à prendre des décisions cruciales, qui affecteront l'avenir du pays tout entier", a-t-il également dit. Affirmant que l'Afrique se veut "plus que jamais solidaire du Soudan", le responsable panafricain a indiqué que la présence de dizaines de milliers de soldats africains de la paix, dans le cadre de la MINUS et de la MINUAD, tout comme la création et l'action du Groupe de mise en œuvre de haut niveau, sont, entre autres exemples, "une manifestation concrète de notre engagement à faciliter l'aboutissement des processus en cours au Soudan". "Les décisions qui seront prises par les Soudanais, et la façon dont elles seront mises en œuvre, auront des répercussions sur l'ensemble de l'Afrique", a constaté M. Ping, avant de rappeler que le Soudan est "un carrefour, un point de rencontre entre les parties Est, Ouest et Nord du continent, entre musulmans et chrétiens". "Nous sommes à 107 jours du référendum d'autodétermination pour le Sud Soudan, et il est vital que le scrutin prévu dans cette région se déroule d'une manière qui soit crédible et légitime", a-t-il souhaité. Le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a, appelé à "un référendum pacifique", affirmant à la même occasion que "les enjeux sont élevés pour le Soudan, pour l'Afrique et pour la communauté internationale".