Le parlement italien devrait se prononcer mercredi sur une motion que présentera le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, et qui déterminera l'avenir politique immédiat de l'équipe gouvernementale. Berlusconi devrait présenter devant les députés italiens des propositions de réforme en cinq points, en briguant un vote de confiance pour pouvoir poursuivre pour trois ans, son mandat, et qui ont trait à la justice, la fiscalité, le soutien aux régions pauvre du sud, à la sécurité et au fédéralisme. Berlusconi n'a plus la majorité au parlement depuis sa scission, l'été, avec le camp du président de la chambre des députés, Gianfranco Fini, son ex-allié du parti du peuple de l'Avenir, qui a fondé avec d'autres fidèles, un groupe parlementaire hostile au chef du gouvernement. Cette scission a fait couler beaucoup d'encre dans les milieux médiatiques, politiques et sociales depuis lors, et des scandales ont éclaté mettant en cause Fini et les siens, dans l'objectif était de le faire revenir sur son option oppositionnelle au chef de l'exécutif. Fini s'est défendu contre toutes les accusations dont il a été l'objet, et son dernier argumentaire concernait son implication, selon les médias, dans une affaire immobilière, à l'étranger. Pour prouver sa bonne foi, le président de la chambre des députés a évoqué son éventuelle démission de son poste, si d'aventure il est prouvé qu'il a quelque lien avec cette affaire, appelant à l'arrestation des fomenteurs de ces scandales. Fini que Berlusconi animerait bien voir quitter son poste, a affirmé cependant que le peuple italien est en faveur de la poursuite de la mission du parlement jusqu'à son terme. El Cavaliere, lui, a à maintes reprises affiché son optimisme quant à la poursuite de sa mission à la tête de l'exécutif et demandé quelques jours avant la réunion des députés, que le vote de confiance de ces derniers lui permettrait d'"aller de l'avant" dans son programme. Dans le cas contraire, s'imposent alors des élections législatives anticipées que personne en réalité, ne souhaite, y compris dans l'opposition menée par la gauche et partant, l'instabilité politique qu'elles génèreront. Berlusconi est confiant quant à son devenir politique et il avait plusieurs fois réaffirmé que son gouvernement, composé pourtant d'une aile soupçonnée de xénophobie, (la Ligue du Nord), respecterait ses engagements avec ses partenaires politiques à l'étranger. Selon les analystes politiques, Fini qui est fort d'un groupe indépendant de 34 députés et 10 sénateurs est en mesure "théoriquement mettre Silvio Berlusconi en minorité s'il mêle ses voix à celles de l'opposition". Or, le président de la chambre des députés a affirmé qu'il jouerait "franc jeu", en approuvant toutes les démarches du gouvernement qui aillent dans le sens de l'intérêt national.