Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a fait un nouveau pas en direction des rebelles de sa majorité, menés par le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini, en retirant de ses projets prioritaires une réforme controversée de la justice. Dans un message video adressé à ses partisans, les promoteurs de la liberté, M.Berlusconi affirme qu'il n'y aura aucune référence au projet de loi sur le procès, bref dans la question de confiance qui sera soumise prochainement au parlement. Ce projet de loi, qui permet l'extinction de toute action lorsque justice n'est pas rendue définitivement dans un délai de six ans, aurait notamment pour conséquence probable l'abandon des procès dans lesquels est impliqué Berlusconi. Très critiqué par l'opposition qui y voit un texte sur mesure pour le Cavaliere, ce projet figure aussi parmi les motifs qui ont poussé Berlusconi et Fini à la rupture. Fin août, après un mois de crise politique, le président du conseil avait annoncé qu'il présenterait la question de confiance au parlement sur cinq points, notamment la réforme de la justice. Il avait averti que s'il était mis en minorité à cause des pro-Fini, il n'y aurait pas d'autre option que des élections anticipées d'ici Noël. Mais hier, Berlusconi, tout en maintenant la réforme de la justice -mais sans le procès bref-, s'est déclaré convaincu que tous les élus du Peuple de la Liberté (PDL, parti qu'il a fondé avec M.Fini) seraient d'accord pour approuver la question de confiance. Fini doit prononcer aujourd'hui devant ses partisans un discours très attendu, au cours duquel il devrait indiquer s'il entend poursuivre sa fronde, par exemple en créant un parti autonome.