Israël a intensifié la répression contre les Palestiniens, en multipliant les agressions et les arrestations, alors que le processus de paix piétine, en raison de la poursuite de la colonisation juive dans les territoires occupés, une situation dénoncée par la communauté internationale. Cette politique répressive s'est manifestée par une série de raids aériens menés par l'aviation militaire israélienne dans la nuit de mercredi à jeudi contre la bande de Ghaza, faisant quatre blessés palestiniens. Deux raids ont été menés respectivement à l'est et à l'ouest de la ville de Ghaza, durant lesquels deux personnes ont été blessées, et une troisième attaque a visé le centre de la bande de Ghaza, faisant deux autres blessés. Une attaque a visé le site "Bissan" appartenant aux brigades Al-Qassam, la branche armée du mouvement palestinien Hamas, causant des dégâts considérables, a affirmé le porte-parole des services médicaux à Ghaza, Adham Abou Selmia. Des soldats de l'occupation, appuyés par des chars et des bulldozers, ont également mené une incursion à Khan Younes, dans le sud de l'enclave palestinienne, où ils ont ouvert le feu en directions des agriculteurs palestiniens. Par ailleurs, en Cisjordanie occupée, l'armée israélienne a interpellé dans la journée de jeudi douze palestiniens, en prétendant les avoir différés aux instances de sécurités pour les interroger. Plusieurs Palestiniens ont été également arrêtés mercredi en Cisjordanie lors d'une incursion des soldats israéliens dans la ville de Silwane, au sud de la mosquée d'Al-Aqsa. A ces agressions s'ajoutent les intimidations, les violations à l'encontre de la population palestinienne et à tout ce qui touche à sa religion et à sa culture. Lundi, des colons juifs ont vandalisé la mosquée d'"El-Anbiae" dans le village de Beit Fajjar, près de Beitlehem dans le sud de la Cisjordanie, où ils ont mis le feu, brûlant plusieurs livres du Coran et endommageant une partie de l'édifice. Cette situation tragique qui prévaut dans les territoires occupés a été dénoncée par les palestiniens et la communauté internationale, y voyant une nouvelle tentative israélienne de faire échec à tout effort de normalisation dans la région. Ces efforts de paix se sont heurtés à l'obstination d'Israël à poursuivre la colonisation dans les territoires palestiniens occupés, en dépit des appels des Etats-Unis et les menaces de l'Autorité palestinienne à suspendre les négociations directes engagée début septembre à Washington, si le gel des colonies n'est pas prolongé. Le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait décidé samedi dernier de ne pas poursuivre les négociations directes avec Israël, pour dénoncer la poursuite de la colonisation. Pour sa part, le négociateur en chef palestinien Saeb Erekat a imputé l'entière responsabilité au gouvernement israélien quant au gel des pourparlers directs. Le gouvernement saoudien a estimé également que la poursuite de la colonisation juive vidait les négociations israélo-palestiniennes de leur sens et a appelé la communauté internationale à "obliger" Israël à mettre fin à cette pratique. Tout en se disant préoccupés par la poursuite des colonies juives, les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont exhorté les deux parties palestinienne et israélienne à dépasser les points de discorde et reprendre les discussions. De leur coté, les dirigeants palestiniens présenteront leurs conclusions lors d'une réunion du comité de suivi de la Ligue arabe le 8 octobre à Syrte (Libye), à la veille d'un sommet extraordinaire arabe. Le Comité de l'initiative de paix arabe devrait évaluer la position arabe vis-à-vis des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens, et ce, après expiration du moratoire israélien concernant le gel des colonies.