MIJEK (Territoires sahraouis libérés) - Un rassemblement de solidarité avec les prisonniers sahraouis et militants des droits de l'homme des villes sahraouies occupées et du sud du Maroc, a été organisé mercredi à Mijek en marge des festivités marquant le 35e anniversaire de la Déclaration de l'union du peuple sahraoui. Des slogans appelant la communauté internationale à intervenir pour "mettre un terme à la répression" dirigée contre les militants sahraouis des droits de l'homme dans les territoires occupés et le sud du Maroc, ainsi que des appels à la libération des prisonniers sahraouis qui croupissent dans les geôles de la monarchie occupante marocaine, ont été scandés le long de ce rassemblement qui a vu la participatin de la délégation de 13 militants sahraouis des droits de l'homme des territoires occupés. Le militant sahraoui des droits de l'homme, Kreidech Djamel Mahdjoub, venu de la localité du sud marocain, Guelimime, a affirmé à l'APS que la délégation de 13 militants sahraouis des droits de l'homme est présente à Mijek pour "exprimer sa solidarité indéfectible avec les militants des droits de l'homme qui sont dans les prisons marocaines". "Nous voulons, aussi, adressé un message à la communauté internationale pour faire pression contre l'occupant et l'amener à respecter les droits sacrés de l'homme", a-t-il encore souligné. Il a évoqué, dans ce cadre, le procès du groupe des sept militants sahraouis des droits de l'homme, dont les trois prisonniers d'opinion sahraouis, à savoir Ali Salem Tamek, Ibrahim Dahane et Hamadi Naceri, estimant que le transfert de ce procès d'un tribunal militaire vers un tribunal civil "démontre que l'insurrection pacifique sahraouie des territoires occupés a tétanisé l'occupant". Il a exprimé, par ailleurs, sa joie et celle des membres de sa délégation de se retrouver à Mijek dans les territoires sahraouis libérés. "C'est pour la première fois que nous respirons librement sur nos territoires libérés", a-t-il dit à ce propos. De son côté, le militant Larbi Messaoud, venu de la ville d'El-Ayoun occupée, a souligné qu'il s'est déplacé à Mijek pour exprimer son attachement à l'unité du peuple sahraoui. "Le colonialisme cherche à nous diviser", a-t-il affirmé, estimant, à ce propos, que "même le +mur de la honte+ ne peut ébranler l'unité sacrée du peuple sahraoui". "Nous avons exprimé notre attachement à notre droit à l'autodétermination et notre refus absolu de la colonisation", a-t-il encore dit. Larbi a évoqué, dans ce cadre, le cas des 500 Sahraouis disparus dans les territoires occupés ou au Maroc, affirmant que "ce chiffre avancé par Amnesty international doit attirer l'attention de la communauté internationale pour exiger du Maroc de donner des explications sur leur disparition".