MIJEK (territoires sahraouis libérés) - Une délégation de 13 militants sahraouis des droits de l'homme des villes sahraouies occupées, ont pris part, mardi et mercredi à Mijek, aux festivités commémoratives du 35e anniversaire de la Déclaration de l'union du peuple sahraoui. Parmi les 13 membres de cette délégation figure des militants ayant participé aux travaux de la Conférence internationale sur "le droit à résistance: le cas du Sahara occidental", organisée à Alger, les 25 et 26 septembre passé. Le président de l'Association sahraouie des violations des droits de l'homme, Mohamed Tahlil, a indiqué à l'APS, en marge des festivités, que "le déplacement de cette délégation des villes occupés vers les territoires libérés, réaffirme l'unité du peuple sahraoui que le mur de la honte ne peut ébranler". Il a affirmé, dans le même cadre, que les Sahraouis des villes occupées "continueront leur lutte jusqu'à ce que les autorités marocaines reviennent à l'évidence faisant que la volonté des peuples qui combattent pour leur liberté ne peut être occultée tout le temps". Exprimant la joie de toute la délégation d'être parmi leurs frères des territoires libérés, M. Tahlil a émis, cependant, des craintes de voir les membres de cette délégation " encore malmenés par les forces de sécurité marocaines, à leur retour dans le villes sahraouies occupées". C'est dans ce cadre qu'il a rappelé les déboires des 72 militants sahraouis des droits de l'homme ayant participé à la Conférence d'Alger, ainsi que leurs accompagnateurs étrangers qui avaient, a-t-il dit, subit la répression des services de sécurité marocains. M. Tahlil a appelé, par ailleurs, à la libération des 40 militants sahraouis des droits de l'homme qui sont dans les prisons marocaines, exprimant, dans le même contexte, ses craintes de voir le procès des trois militants sahraouis, à savoir Ali Salem Tamek, Ibrahim Dahane et Hamadi Naceri, se transformer en une parodie.