L'Algérie célèbre samedi la Journée mondiale de l'alimentation, placée cette année par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) sous le thème "Unis contre la faim", a annoncé vendredi le ministère de l'Agriculture et du développement rural dans un communiqué. Ce thème a été choisi afin de "reconnaître et d'impulser les efforts réalisés dans la lutte contre la faim dans le monde au niveau national, régional et international", est-il expliqué. Selon le ministère, l'objectif de cette manifestation est de "sensibiliser l'opinion publique aux problèmes de la sécurité alimentaire et de mobiliser tous les secteurs de la société pour lutter contre la faim et la malnutrition à l'échelle planétaire et améliorer la sécurité au niveau national". Consciente des enjeux réels que représente cette question, a-t-on fait remarquer, "l'Algérie s'est engagée dans une stratégie de sécurisation de l'approvisionnement de ses marchés à travers le développement de la production nationale". Ce développement se traduit par la mise en place de nombreux programmes de développement des filières de production stratégiques, à savoir, les programmes d'intensification de la céréaliculture, de la pomme de terre, du lait, de l'oléiculture, de la phoéniciculture, les légumineuses alimentaires et l'aviculture. Dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, l'Algérie s'est engagée dans la mise en œuvre d'une politique visant le renouveau agricole et rural mobilisant ainsi, annuellement, des ressources publiques évaluées à 200 milliards de DA utilisés comme levier de mobilisation des ressources et des investissements privés. Destinés prioritairement au renforcement des programmes d'intensification des cultures stratégiques, à la régulation des produits agricoles, à la promotion d'un environnement incitatif et sécurisant, ces moyens financiers couvrent également la protection et la valorisation des ressources naturelles, la diversification des activités économiques en milieu rural, la modernisation des villages et des Ksour et la protection du patrimoine rural matériel et immatériel, a-t-on ajouté. Le ministère a également fait savoir qu'"une attention particulière" sera accordée, au cours de l'année 2010, aux petits exploitants agricoles et aux petits éleveurs, à travers un fonds spécial qui sera dédié au soutien de ces catégories d'acteurs afin d'améliorer leurs revenus. "Ces actions (...), traduisent la volonté du gouvernement de développer le monde rural dans toute sa diversité", a-t-on affirmé. En outre, le ministère a relevé que la nouvelle loi fixant le mode d'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat et qui s'étendent sur une superficie de 2,5 millions d'hectares, "contribuera amplement à améliorer la sécurité alimentaire de l'Algérie". Il a rappelé, dans contexte, que des efforts sont également déployés à même d'améliorer la régulation des circuits de distribution des produits agricoles afin de protéger les revenus des agriculteurs et de préserver le pouvoir d'achat alimentaire des ménages, citant, à ce titre, le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) mis en place par les pouvoirs publics. Les efforts engagés pour améliorer la production nationale, ont nécessité un accompagnement et une assistance technique aux divers acteurs impliqués dans le processus de développement d'où le lancement en 2010 du programme de renforcement des capacités humaines et d'assistance technique (PRCHAT), a-t-on encore ajouté. Le ministère a souligné, par ailleurs, que lors du dernier sommet mondial sur l'alimentation, l'Algérie a été citée parmi les pays qui ont enregistré, ces dernières années, des évolutions probantes et très encourageantes en matière de développement rural. Aussi, le dernier rapport mondial de l'institut international de recherche sur la politique alimentaire (IFPRI) a relevé les progrès appréciables réalisés par l'Algérie dans la lutte contre la malnutrition, avec un indice de malnutrition des plus faibles, a fait remarquer le ministère dans son communiqué.