Les travaux des 2e assises nationales de la pêche et des ressources halieutiques ont pris fin, lundi à Alger, par l'adoption d'une série de recommandations visant la relance du secteur et l'amélioration de sa productivité. Intervenant à la clôture de ces travaux, le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques Abdallah Khanafou, a souligné que l'objectif de cette rencontre "est d'élargir la consultation et de favoriser l'écoute" des préoccupations des professionnels et différents acteurs du secteur, précisant que les recommandations issues de ces assises bénéficieront "de l'intérêt nécessaire". Les participants aux 8 ateliers organisés lors de ces assises, ont appelé à la création d'une commission de discipline, au niveau de chaque port, pour lutter contre la pêche illicite et à l'examen de la possibilité de faire bénéficier les pêcheurs d'une indemnité lors des périodes où ils sont contraints d'arrêter leurs activités, comme le mauvais temps, ainsi qu'à la sensibilisation des professionnels à l'application des lois sur l'exploitation des ressources halieutiques. Les recommandations ont porté sur la révision du découpage géographique des chambres nationales de la pêche et de la gestion des ports de pêche, ainsi que sur l'affectation de la gestion des marchés de gros aux chambres de commerce et la rénovation de la flottille. Les participants ont plaidé pour la création d'un office national de la pêche et de l'aquaculture regroupant les acteurs économiques, en vue de valoriser les activités de recherche scientifique et d'intégrer les compétences scientifiques nationales dans les activités de la recherche du secteur. Ils ont également souligné la nécessité de donner la priorité à l'aquaculture et de proposer les moyens idoines pour garantir le développement économique durable, améliorer les nomenclatures de l'activité de pêche et leur diffusion ainsi que l'accompagnement des investisseurs dans la réalisation de leurs projets et l'élaboration de la charte d'investissement. L'accent a, d'autre part, été mis sur la nécessité d'accélérer la mise en place d'un cadre juridique pour la gestion des points de vente de poisson au niveau des ports et la récupération des prérogatives de gestion des ports de pêche au profit du secteur, ainsi que le soutien de l'élargissement de l'utilisation des boites en plastique pour stocker le poisson. Parmi les recommandations, l'appel à la dynamisation de la coopération entre les secteurs concernées, tels le ministère des Finances, de l'Agriculture, du développement rural et de la population, à travers l'octroi des facilitations nécessaires à la promotion de cette activité alternative et la création d'une instance de contrôle de qualité dans ce domaine. Les participants ont également appelé à la mise en œuvre des accords de coopération signés avec le secteur de l'Enseignement et de la formation professionnels en vue d'encourager la formation en matière de pilotage des navires et d'améliorer les capacités d'encadrement pédagogiques et la mise à niveau des professionnels, et ce, outre l'encouragement du partenariat avec des pays étrangers, notamment des pays arabes dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture.