L'Algérie a réussi à recouvrer son autonomie financière envers l'extérieur grâce aux différents plans d'action mis en oeuvre, à même de consolider la transition rationnelle entre la reconstruction de l'outil économique national et sa pleine insertion dans l'économie universelle qui demeure un choix résolu du gouvernement. Selon un document annexe à la déclaration de politique générale du gouvernement pour l'exercice couvrant 2009 et le premier semestre de 2010, présentée jeudi par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, devant l'Assemblée populaire nationale, cette période a été marquée au plan international par une crise financière puis économique qui a eu des effets sensibles sur l'économie mondiale. Concernant l'Algérie, le document souligne que cette période coïncide avec la fin du programme quinquennal 2005-2009 et le lancement du second (2010-2014) et se conjugue avec la fin d'une décennie d'intenses efforts de rattrapage de déficits sociaux et économiques légués par une crise multiforme. Dès lors, et tout en poursuivant son développement humain, le pays est désormais plus à même de consacrer davantage de ressources au développement d'une économie diversifiée, relève-t-il. La politique du gouvernement pour les 18 mois derniers a été marquée aussi, et dans le cadre du programme d'action 2010-2014, par la consécration de 155 milliards de dollars pour des investissements publics "neufs", en plus des 130 milliards USD de parachèvement des projets en cours. L'objectif est l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement de la société et du développement, et ce à travers l'amélioration de la situation sécuritaire, la préservation de la quiétude des citoyens, la modernisation de la gouvernance, notamment la justice et le service public local, et la promotion de l'environnement. Outre la poursuite du rattrapage des déficits, le plan a porté sur les investissements de développement et d'aménagement du territoire tel que définit par le plan d'aménagement à l'horizon 2030 adopté cette année. En plus des programmes d'infrastructures socio-économiques, quatre nouvelles villes seront promues et réalisées pour un montant de 500 milliards de DA (nouvelle ville de Sidi Abdallah, Bouinan, Boughezoul et Menea) en plus de Hassi Messaoud qui relèvera du secteur pétrolier. Le développement humain occupe également une place importante dans ce programme qui absorbe, à lui seul, la moitié du budget 10.122 milliards DA (près de 140 milliards de dollars, sur un total de 286 milliards USD). Le programme comprend tous les paliers de la formation (5000 écoles, lycées et collèges, 50.000 nouveaux enseignants, 600.000 nouvelles place pédagogiques universitaires, etc.), la santé (172 hôpitaux nouveaux), l'habitat (2 millions de logements, dont 800.000 seront encore en construction en 2014), le raccordement électricité-gaz-eau, la jeunesse et sport. Cette période a été marquée, en outre, par les efforts du gouvernement de conforter la compétitivité de l'économie nationale et d'assurer une paix sociale se nourrissant du dialogue entre les partenaires socio-économiques, et s'appuyant sur le respect de la loi par tous. S'agissant de la politique extérieure, il s'agit en particulier de l'attachement de l'Algérie à l'unité maghrébine, au droit légitime du peuple sahraoui à se déterminer librement, et de son soutien au peuple palestinien, ainsi que sa volonté pour le promotion de la paix et le respect des droits de l'homme. C'est aussi le cas en Afrique, avec le rôle joué par le président de la République au NEPAD et dans le G8 en faveur de l'unité et du développement du continent. L'Algérie est également fortement engagée pour la sécurité en Afrique, à l'image du rôle pivot qu'elle assume dans le dispositif sous-régional de coopération pour la sécurité du Sahel, rappelle le document. Sur le plan bilatéral, l'Algérie oeuvre aussi à construire avec ses partenaires des relations de coopération basées sur le respect mutuel et le partage équitable des intérêts. Concernant sa politique de défense nationale, le document précise que l'Algérie se déploie avec constance sur la voie de la modernisation et de la professionnalisation de l'Armée nationale populaire (ANP) au service de sa mission constitutionnelle de préservation de l'intégrité du territoire, de l'indépendance et de la souveraineté.