L'Algérie "ne répond pas à la provocation" et ne réagit pas en dehors des institutions responsables de la gestion de ses relations avec les pays voisins, particulièrement avec le Maroc, a indiqué jeudi le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. "La diplomatie algérienne ne réagit pas en dehors des institutions qui sont responsables de la gestion de ses relations avec les voisins, avec le Maroc en particulier", a déclaré M. Medelci, invité de la radio Chaîne III, qui était interrogé sur les récentes manifestations marocaines à la frontière avec l'Algérie. "Nous avons en Algérie une situation de très grande sérénité sur cette question-là (conflit entre le Maroc et le Front Polisario), parce que nous défendons les Sahraouis comme nous avions défendu, par principe, il y a plusieurs années, Timor-Leste", a-t-il rappelé. Il a relevé que devant ces "attitudes" (provocations), les échos qu'il a eus, personnellement, à l'occasion de rencontres internationales, "indiquent bien que la position sage de l'Algérie est appréciée". "Nous ne répondons pas à la provocation. Ceci ne signifie pas que nous n'avons pas la possibilité de faire passer le message. Nous pouvons le faire sans avoir recours à des porteurs de banderoles", a-t-il dit. Prié de commenter les attaques contre l'Algérie, chaque fois que se déroulent des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, et cette volonté d'impliquer l'Algérie, M. Medelci a noté que ce sont les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu et de l'Assemblée générale qui soulignent clairement que l'Algérie n'est pas partie au conflit. C'est là, a-t-il ajouté, la meilleure réponse de la communauté internationale à ce sujet. Tout en soulignant le caractère fraternel qui lie l'Algérie au Maroc au niveau responsable, il s'est cependant interrogé sur l'existence à l'intérieur du royaume marocain "de leviers qui ne sont pas forcément liés à des décisions politiques au niveau le plus élevé, mais qui participent un peu à la confusion". M. Medelci a affirmé, toutefois, que "rien ne séparera le peuple algérien du peuple marocain et rien n'empêchera l'Algérie de défendre ses principes qui sont universels".