Le directeur adjoint de la police des frontières maritimes à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), Rabah Boussena, a présenté, jeudi à Tunis, l'expérience algérienne dans le domaine de la lutte anti-drogue. Intervenant lors des assises de la 24e conférence arabe des responsables des organes de lutte anti-drogue, M. Boussena a souligné que l'expérience algérienne dans le domaine de la lutte anti-drogue est basée sur trois principaux volets: législatif, réglementaire et préventif. Concernant le volet législatif, M. Boussena a précisé que le législateur algérien a amendé la loi N° 05-85, en vue de la moderniser et de la mettre au diapason des développements enregistrés en matière de lutte anti-drogue. Il a, d'autre part, souligné l'introduction de nouveaux concepts et formules précises dans cette loi, relatifs notamment à la définition des stupéfiants et des psychotropes et de leurs dangers, ainsi qu'à la définition du toxicomane et de la culture, la vente et la distribution des plantes hallucinogènes. Il a ajouté que le législateur algérien ne s'est pas limité à définir les sanctions pénales, mais a également défini les mesures préventives et thérapeutiques de la lutte contre l'usage des stupéfiants. Abordant le volet réglementaire, l'intervenant a souligné que les brigades chargées du suivi sur le terrain, sont déployés à travers l'ensemble du territoire national, ajoutant que l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), veille à assurer une coordination entre les différents services spécialisés dans la lutte anti-drogue, à savoir la police, la gendarmerie et les douanes et à l'élaboration de rapports et à la promotion de la coopération sur le double plan, régional et international. Quant à la prévention, M. Boussena a précisé que l'expérience algérienne dans ce domaine est fondée sur la sensibilisation à l'impact des stupéfiants sur l'individu et la société, notamment au niveau des écoles, lycées, instituts et facultés, où des cours sont dispensés sur les dangers de la toxicomanie. Des journées d'études et des colloques sont également organisés dans ce sens, a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, rappelé les centres de désintoxication existants au niveau des différents wilayas, précisant que les autorités algériennes ont décidé de créer 15 nouveaux centres de désintoxication pour une meilleure prise en charge dans ce domaine.