Le prochain sommet de Cancun (Mexique) sur les changements climatiques a été qualifié par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, M. Chérif Rahmani, d'"étape clé" dans le processus de négociations des Nations unies."L'Afrique considère le prochain sommet de Cancun comme une étape clé", a souligné M. Rahmani dans une communication faite dans cette même ville mexicaine lors de la réunion ministérielle (4-5 novembre) préparatoire à la 16e Conférence mondiale sur les changements climatiques (COP-16), prévue du 29 novembre au 10 décembre 2010.Le ministre a mis en avant le retour de la confiance dans le processus de négociations des Nations unies et la sortie de crise progressive de l'économie mondiale. Il a relevé, en outre, que la réunion concernant l'Afrique, prévue le 15 novembre à Addis Abeba dans le cadre du Comité africain des chefs d'Etat et de gouvernement sur les changements climatiques, attend de recevoir un message "fort et positif" du sommet de Cancun qui augurerait, a-t-il dit, d'un "dépassement des clivages géopolitiques traditionnels qui hypothèquent l'avenir de l'humanité sur les questions essentielles pour la planète". Intervenant à Cancun en sa qualité de coordonnateur au niveau ministériel du Groupe africain pour les négociations mondiales sur les changements climatiques, M. Rahmani a souligné que "les négociations de Cancun devront profiter de ces deux dynamiques favorables et capitaliser les acquis réalisés lors des précédentes conférences de Kyoto et de Bali, voire au-delà de l'accord de Copenhague". "La problématique des changements climatiques est une question fondamentalement politique et de gouvernance mondiale", a encore affirmé le ministre, ajoutant que cette problématique est inscrite à l'ordre du jour de tous les sommets des chefs d'Etat. En ce sens, cette problématique appelle, selon le ministre, à la mise en oeuvre d'un "processus stratégique" et à l'établissement d'un calendrier devant se décliner de manière opérationnelle, tout en veillant, a-t-il expliqué, à privilégier les questions importantes pour éviter de s'enliser dans la recherche de l'accord idéal. M. Rahmani a, ainsi, insisté sur "l'importance" d'aborder le sommet de Cancun de manière "pragmatique" avec comme objectif la définition d'une deuxième période d'engagement des pays développés pour la réduction de leurs émissions ainsi que la mise en place d'une architecture financière à accès simplifié et rapide. Ce procédé permettra une répartition régionale équitable entre les pays du Nord et ceux du Sud en ce qui concerne la gouvernance du Fonds vert ainsi que l'élaboration d'une feuille de route claire et d'un échéancier précis pourl'après Cancun, a souligné M. Rahmani.