La mise à niveau des entreprises dans le domaine de l'hygiène, sécurité et environnement (HSE) a été recommandée, samedi à Oran, lors des deuxièmes journées internationales sur "les risques industriels, technologiques et impact sur l'environnement". "Nous sommes interpellés à entreprendre des efforts considérables pour une mise à niveau dans le domaine du HSE malgré l'existence d'une politique de santé, de sécurité et d'environnement", a suggéré Guellil Redouane, cadre de Sonatrach, qui a présenté une étude de cas sur une station de pompage du terminal Mesdar (Arzew). Il a ajouté que le développement durable est une nouvelle conception d'intérêt public qui incite au développement sécurisé. "Afin d'éviter des pertes humaines et financières, il y a lieu de reconsidérer le développement économique et d'intégrer les aspects écologiques et culturels dans une vision globale", a-t-il précisé. De son côté, le docteur Youcef Khatir, professeur associé au laboratoire de recherche sur les risques industriels et technologiques (RITE) de l'université d'Oran a abordé le thème "Transport des matières dangereuses (TMD) par route en agglomération oranaise", insistant sur la nécessaire culture de sécurité. Il a expliqué dans ce sens qu'il s'agit d'assurer un approvisionnement en matière (solide, liquide ou gaz) en affirmant que le TMD est susceptible de provoquer des dégâts humains, matériels et environnementaux, partant de son caractère mobile. "C'est un risque technologique, une menace certes à fréquence faible mais aussi de grande gravité", a-t-il ajouté, en rappelant que ce mode transport traverse les zones urbaines à forte densité et partage la route avec les usagers et subit les aléas de la circulation. Plusieurs thèmes ont été traités durant cette rencontre de deux jours organisée par le RITE, abordant, entre autres, "sûreté de fonctionnement et cindynique: conflit ou complément" par G. Blanchette de l'institut de maitrise des dangers et risques (IMDR) de France et "réduction des vulnérabilités industrielles face aux menaces asymétriques externes", de P. Coher de l'Institut français des risques et environnement (IFRE).