BIR LAHLU (territoires libérés) - Le gouvernement sahraoui a regretté que le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, n'ait pas mentionné la "grave situation" à El-Ayoun, dans la conférence de presse qu'il a donnée, samedi à Lisbonne, lors de la clôture du sommet de l'Otan, rapporte dimanche l'agence de presse sahraouie (SPS). "Le gouvernement sahraoui regrette profondément que M. Zapatero ait occulté de mentionner la grave situation dans la ville occupée d'El-Ayoun, qui a nécessité une session spéciale du Conseil de sécurité, suite à l'assaut donné par les forces marocaines contre Gdeim Izik, à l'aube du 8 novembre 2010", a souligné le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, dans un communiqué. Le chef de l'exécutif sahraoui s'est montré également "surpris par le fait que M. Zapatero n'ait pas réclamé l'ouverture d'une enquête internationale indépendante et urgente, de lever le siège imposé au territoire sahraoui et de permettre aux observateurs indépendants et aux médias d'y accéder afin de sauver des vies humaines et de protéger les Sahraouis contre la politique de purification ethnique pratiquée par le gouvernement marocain". Il a regretté aussi que M. Zapatero n'ait pas évoqué "le référendum d'autodétermination du peuple sahraoui et le respect des droits humains, deux principes de base dont le contournement ne participe nullement à la solution du conflit". Toutefois, M. Taleb Oumar a relevé "l'importance du dialogue et des négociations entre les belligérants souligné par M. Zapatero dans sa conférence de presse. Il a dans ce sens affirmé "la nécessité de clarifier l'objectif des négociations qui consistent à parvenir à une solution durable du conflit garantissant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination", rappelant que ces négociations "buttent sur l'absence de volonté politique du gouvernement marocain.