Les présidents des trois groupes parlementaires au Conseil de la nation ont salué lundi les mesures prévues dans la loi de finances (LF) 2011, appelant à continuer à lutter contre toutes les formes de corruption et de népotisme. Lors de la séance présidée par Abdelkader Bensalaha, président du Conseil, en présence de membres du gouvernement, le président du groupe parlementaire du parti du Rassemblement national démocratique (RND), Belabbes Belabbes a salué les mesures incitatives et les dispositions positives de la loi de finances visant à soutenir l'économie nationale, notamment celle visant l'allègement fiscal. M. Belabbes s'est également félicité des mesures législatives prévues dans le texte, lesquelles reposent sur cinq axes: l'allègement fiscal et l'encouragement de l'investissement, la simplification des mesures fiscales et le renforcement des garanties aux contribuables, la lutte contre la fraude fiscale et le renforcement des mesures de recouvrement fiscal, le renforcement de la protection de l'environnement et la consolidation du système d'informations économiques nationales. Le représentant du RND a souligné que le gouvernement avait consenti un important effort, mais qu'un effort plus important devait être consenti pour la mise en oeuvre du programme du président de la République. Il a, dans ce contexte, appelé à mettre l'accent sur l'élément humain à travers la formation continue en vue de parvenir aux résultats escomptés. M. Belabbes a, par ailleurs, exprimé les préoccupations de son groupe à l'égard de plusieurs questions, notamment le suivi des dépenses au niveau des fonds spéciaux et l'identification des activités concernées par l'exonération de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), outre les questions relatives à la nécessaire rationalisation des dépenses publiques, à l'encouragement de l'investissement productif, à la réduction de la facture des importations et aux mesures prises pour lutter contre le marché parallèle et l'évasion fiscale. Le rapporteur du groupe parlementaire du tiers présidentiel, Zahia Benarous, a, de son côté, salué les mesures prévues dans la loi de finances 2011, souhaitant que cette année (2011) permette d'opérer un important saut qualitatif. L'Algérie peut réaliser un taux de croissance supérieur à celui prévu dans le projet de loi à travers la lutte contre la corruption, a-t-elle estimé. Elle a, dans ce contexte, souligné que le groupe du tiers présidentiel demeurait attaché à la poursuite de la politique de rationalisation des dépenses publiques. Mme Benarous a salué la présentation devant le parlement, de la loi de régulation du budget, ainsi que l'appui de l'Etat au système de sécurité sociale et les efforts consentis dans le cadre du pacte social. Pour sa part, le président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), Ahmed Hanoufa, s'est dit satisfait quant au contenu du texte de loi, dont la promulgation vise à "poursuivre le programme quinquennal des investissements publiques sur lequel nous fondons de grands espoirs pour réaliser un bon qualitatif". M. Hanoufa a également appelé à "la poursuite de l'application du système de sécurité sociale pour préserver la dignité du peuple algérien". Il a, d'autre part, mis l'accent sur l'importance de la lutte contre toutes les formes de fraude qui, a-t-il dit, est "tributaire des mécanismes parlementaires de contrôle des actions du gouvernement", soulignant la nécessité de dynamiser la Cour des comptes". Le représentant du FLN a salué l'augmentation de 16% des crédits consacrés au budget d'équipement, destinés essentiellement à la construction d'infrastructures de base et administratives, ainsi qu'au secteur de l'Education, de la Formation et de l'Agriculture. Le budget d'équipement proposé pour l'année 2011 est susceptible d'améliorer le cadre de vie des citoyens, a indiqué M. Hanoufa, saluant la décision du gouvernement d'accorder la priorité aux entreprises nationales lors de l'octroi des marchés publics. Par ailleurs, M. Hanoufa s'est interrogé sur la maîtrise des dépenses et les solutions envisagées pour réduire les dépenses des prestations et sur la disponibilité des banques à appliquer la décision, portant l'obligation de paiement par chèques pour chaque opération dépassant 500.000 DA.