Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Hafid Aourag, a souligné samedi le nécessaire élargissement des domaines de coopération entre les compétences scientifiques établies aux USA et en Algérie en accordant la priorité aux domaines de la gestion des risques majeurs et de la santé. "Des réseaux entre les membres de la communauté scientifique algérienne établie aux USA et leurs homologues algériens ont été mis en place en vue de trouver des mécanismes et des moyens de transférer les recherches et les technologies vers le pays et d'améliorer la situation, notamment dans les domaines de la gestion des risques majeurs et de la santé", a précisé M. Aourag au terme de la conférence sur le partenariat entre les communautés scientifiques algériennes aux USA et en Algérie, qui a duré deux jours. Un échantillon des compétences algériennes établies aux Etats-Unis a été choisi sur la base de leur poids dans le système institutionnel américain pour participer à cette première rencontre du genre, a-t-il souligné, précisant que les participants occupent des postes de responsabilité et sont à même de décider dans leurs domaines respectifs. La deuxième journée de cette conférence scientifique a porté sur les thèmes de la gestion des risques majeurs et de la santé à travers deux ateliers scientifiques. Les experts locaux ont abordé les difficultés qu'ils rencontrent dans le pays s'agissant du traitement des catastrophes majeures et les problèmes auxquels est confrontée la santé publique. Concernant les risques majeurs tels que les séismes, les inondations, les risques industriels et le problème de la désertification, ils ont appelé à faire bénéficier les jeunes chercheurs algériens d'un encadrement scientifique dans ce domaine qui serait assuré par les experts américains, et ce, à travers l'organisation de sessions de formation de courte durée. Ils ont en outre appelé à améliorer la qualité des brochures scientifiques publiées en Algérie dans le domaine de la géophysique pour en faire des références en la matière. Les intervenant ont, par ailleurs, estimé que l'Algérie était confrontée à plusieurs phénomènes, notamment la désertification qui touche, selon eux, 30 wilayas, appelant à prendre rapidement les mesures scientifiques nécessaires pour y faire face, d'autant que les Etats-Unis possèdent une expérience efficiente en la matière. Dans le domaine médical, les chercheurs algériens ont appelé à la création de réseaux entre les deux pays afin de faciliter le transfert des technologies de pointe utilisées aux USA pour la prise en charge des cancéreux, proposant la création d'un centre de recherche sur le cancer et d'un autre sur les maladies infectieuses. Vingt experts algériens établis aux Etats-Unis, membres de la fondation algéro-américaine pour la technologie (AA-FEST) qui compte 350 adhérents, ont participé à cette conférence.