Le ministre tunisien de l'Intérieur, Rafik Belhadj, a souligné la nécessité de développer les systèmes de sécurité informatique et de mettre en place un mécanisme de coopération pour se prémunir contre les crimes liés aux technologies de l'information et de la communication (TIC). Intervenant devant les participants aux travaux de la 34e conférence des responsables arabes de la police et de la sécurité, tenue mercredi à Tunis, M. Belhadj a mis en garde contre les dangers liés au développement des TIC notamment en matière de crimes transfrontaliers. Il a indiqué que le développement des TIC avait contribué à la diversité des activités criminelles et de leurs sources de financement. Evoquant les défis mondiaux et leurs impacts sécuritaires, le responsable tunisien a souligné que la sécurité arabe était tributaire de la consolidation des relations de coopérations entre les pays arabes. Le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur (CMAI), Mohamed Benali Kouman a déploré l'absence d'une convention internationale sur la lutte antiterroriste relevant des Nations Unies, rappelant que les pays arabes étaient parmi les premiers à mettre en place une convention sur la lutte antiterroriste. Organisée par le secrétariat général du CMAI, les travaux de la 34e conférence des responsables arabes de la police et de la sécurité se poursuivront deux jours durant avec la participation de hauts responsables arabes de la sécurité dont la délégation algérienne conduite par le général-major Abdelghani Hamel, Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), rappelle-t-on. Outre les délégués de la Ligue arabe, des représentants d'Interpol prennent part à cette conférence. L'ordre du jour de la conférence, qui vise à renforcer la coopération sécuritaire arabe, comprendra l'examen de plusieurs projets et plans sécuritaires dont les moyens de lutte contre la cybercriminalité, la traite des humains et un plan pilote de politique pénale. D'autres questions seront débattues au cours de cette conférence, notamment celles relatives à l'application des sanctions pénales, la préservation des droits de l'homme, ainsi que sur les recommandations issues des réunions sécuritaires sectorielles tenues dans le cadre du secrétariat général au cours de l'année 2010.