L'abstraction lyrique est le style de prédilection de l'artiste peintre Mohamed Djoua dont une exposition s'est ouverte jeudi soir au centre de loisirs scientifiques de l'Etablissement Arts et culture de la wilaya d'Alger. "J'ai opté pour l'abstraction lyrique car ce style me permet de m'exprimer plus librement par rapport aux autres écoles artistiques", a indiqué l'artiste, confiant qu'il "essaye, chaque fois, de fixer sur les toiles les idées et sensations d'une façon spontanée". "Je matérialise l'idée et la sensation du moment en utilisant les matériaux disponibles sur place", a expliqué l'artiste qui a réalisé des techniques mixtes, c'est-à-dire mélanges d'acrylique, d'aquarelle, d'encres et même, parfois, ajout de couleurs obtenues à partir du café. "Je ne choisis pas non plus au préalable ma palette ni mes thèmes, laissant libre cours à mon imagination", a affirmé Djoua, dont la collection présentée, riche de trente-quatre œuvres, évoque plusieurs thématiques en rapport avec l'homme et la métaphysique. "Je considère la peinture comme un moyen de communication", a souligné l'artiste peintre qui a donné des titres évocateurs à ses œuvres, tels que "L'infini", "Silence", "Naissance", "Joie" et "La lumière". L'inauguration de cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 5 janvier, a été précédée d'une brève conférence intitulée "La peinture comme moyen thérapeutique". Lors de cette conférence, Mohamed Djoua a fait un historique de la peinture thérapeutique, née dans les années 30 aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, expliquant que cette peinture "n'a pas de préoccupation esthétique mais permet aux malades de mieux communiquer, notamment avec leur médecin".