Le 05 décembre 2020, très tôt, vers six heures du matin, nous a quitté une icône de l'Urbanisme algérien, M. Abdallah Messahel. Un personnage exceptionnel par son esprit rigoureux et son honnêteté scientifique.
Je l'ai connu en 2007, à l'occasion (...)
J'ai appelé à la nécessaire sortie des outils d'urbanisme actuels que nous n'avons fait que reprendre de nos anciens colonisateurs dans une situation d'urgence politique plus qu'autre chose.
La reconduite des outils de l'ère coloniale a (...)
J'ai remarqué qu'il y a une grande confusion autour de l'urbanisme aussi bien chez les pratiquants du secteur public que du secteur privé, et plus particulièrement dans le milieu des architectes qui ne trouvent pas par déficit théorique un moyen de (...)
Si on commençait par dire que les villes algériennes sont un mélange d'actes politiques et populaires, tout le monde adhérerait à cette affirmation tout insuffisante. Il est judicieux, cependant, de s'interroger sur la frontière qui sépare les actes (...)
La situation de la vie intellectuelle dans les médias algériens
La situation en Algérie est compliquée et complexe. Elle est compliquée parce que l'Etat et les Algériens des élites ne s'autorisent pas les moyens de comprendre et ne brisent pas les (...)
Si on commençait par dire que l'urbanisme est plus authentique que l'architecture ! Cela irriterait plus d'un parmi ceux qui se persuadent que l'urbanisme est inutile. Pourtant ils vivent et trouvent leur compte en ville, et pour le dire autrement, (...)
Je dis qu'en Algérie, il n'y a plus de villes coloniales mais des urbanismes appelés encore improprement coloniaux, qui se confondent généralement avec les tendances dix-neuvième telles qu'elles évoluaient en Europe. Je suis tenté de les appeler (...)
La ville est possible partout. Aussi bien dans un hameau que dans un quartier en pleine ville. Aussi, il y a des villes composées de plusieurs villes(1), qui forment des ensembles homogènes, principalement économiques, ou sociaux, ou culturels, (...)
Ne pas entamer sa journée, c'est faire l'économie d'une déception. Eviter le poids de la rencontre de la dégradation que rien ne semble vouloir freiner, tellement l'allure du pis-aller est effrénée. Pourtant, il faut bien y aller. Même au cœur (...)
«Savoir aimer sans rien attendre en retour». Ce sont bien les paroles d'une chanson de Pascal Obispo qui résonnent encore dans la tête de ceux qui l'ont entendue et chantonnée dans leur intimité, une chanson qui rappelle à la mémoire la force de la (...)
Chacun d'entre nous s'est mis ces derniers temps à répéter cette expression aux tournures révoltantes : «opacité politique», comme pour se persuader qu'il sait désormais, dans la certitude la plus absolue, comment l'«Etat-clan» algérien fonctionne, (...)
Si la recherche sur la ville est si peu développée dans nôtre pays, c'est aussi à cause du profil de l'université algérienne qui peine à comprendre que la pensée ne se quantifie pas et surtout ne se temporalise pas, c'est-à-dire qu'il est (...)
C'est vrai que ce que j'ai écrit jusque-là n'apporte pas de véritables réponses à l'urbanisme algérien, mais j'avoue aussi que ça ne m'a jamais intéressé d'en proposer. Seulement le temps de la maturité s'impose et impose des attitudes qui obligent. (...)
Je crois sincèrement que réfléchir sur la ville et sur l'urbanisme est plus important que de réfléchir sur le patrimoine, bien que le lien entre ces trois entités me paraisse évident, historiquement parlant. Vers le dix-huitième siècle, il y a eu (...)
Constat alarmant. L'échec de l'urbanisme algérien
Depuis quelques années, les villes comme les villages et l'ensemble des établissements urbains algériens connaissent une invasion fulgurante de constructions inesthétiques et désordonnées, publiques (...)
Les formes traditionnelles de l'urbain n'intéressent pas particulièrement nos architectes qui préfèrent improviser un parti pris pour le progrès et se proclamer héritiers d'une vague modernité. Ils s'impliquent dans une opposition suspicieuse du (...)
L'université algérienne connaît une détérioration de fait, accélérée depuis le début des années 2000. Comme dans d'autres secteurs, la politique du chiffre a fait de l'ombre à la recherche de la qualité, laquelle est restée suspendue aux discours (...)
L'Aïd El-Adha 2015. Oran, depuis une quinzaine de jours, a ressemblé à de nombreux endroits à un espace rural en miniatures où l'on vendait sur des tables improvisées, composées pour la plupart de plaques en contreplaqué posées sur des appuis (...)
Ce sont des milliers et des milliers de jeunes qui arrivent aux portes des universités avec, fait inédit, des bacs évalués à hauteur de 15, 16 et des 19/20 en pagaille, posant la question de la crédibilité de l'enseignement et de son évaluation en (...)
L'université algérienne connaît une détérioration de fait, accélérée depuis le début des années 2000. Comme dans d'autres secteurs, la politique du chiffre a fait de l'ombre à la recherche de la qualité, laquelle est restée suspendue aux discours (...)
La question s'impose à nous, d'autant plus qu'une partie infime de la population d'Oran, se pensant éclairée et responsable de l'advenir d'une mémoire urbaine, s'emballe dans un projet mitigé de sauvegarde et un discours aux contours imprécis sur ce (...)
«Nos maisons font des rues et les rues font les villes et les villes, est un individu qui prend une âme, qui sent, qui souffre et qui admire. Comme l'architecture pourrait être bien dans les rues et dans toute la ville !» (Le Corbusier)
Dans cet (...)
«Supposer la «mort de l'auteur», considérer que le projet de la ville est l'œuvre d'un auteur implicite de sujets collectifs mal identifiés ou encore de la culture d'une époque, sans entrer dans les mécanismes de sa production et de sa réalisation, (...)
«La beauté est la splendeur du Vrai» Maxime platonicienne
Nous ne pensons pas que faire une belle ville dépend exclusivement de la création ou de la «production» de belles rues. Cette question alambiquée mérite bien des tentatives de réflexion (...)
«Haussmann dit dans ses mémoires (Paris, 1890, t.1, p. 12) que pour s'occuper de ces questions, il faudrait être « un administrateur doublé d'un artiste, épris de toutes les grandes choses, passionné pour le beau [ ], mais sachant par expérience que (...)