La vallée d'IGHZAR AMELLAL (Oued Labiod) étant une des plus importantes rivières de la région des Aurès, qui reste depuis longtemps seule source de vie de la population locale en matière d'agriculture. Ces dernières années cette rivière a connu une grande menace de pollution. Il est à noter que quelques ressources d'eau potable se situent sur la rive de cette vallée et cela à cause de l'inexistence de ressources d'eau potable à la partie nord ou dans quelques cas de qualité médiocre ou saumâtre. Et aussi la vie agricole se repose sur cette ressource d'eau pour l'irrigation des vergers et les jardins de cultures maraîchères qui s'étendent de part et d'autre des rives de cette vallée. Cette vallée qui s'étend d' Inoughissene au nord-est, jusqu'au barrage Foum Elgharza (Biskra) au sud, sur plus de 100 Km de long, devenue de nos jours très polluée à cause des rejets des localités suivantes : Ichemoul (El-Hamam, Ouled moussa, El hadjej) - Inoughissene – Arris -Tighanimine – Taghit -T'kout – Chenaoura et enfin Ghassira . Toute la charge polluante de la population des régions précitées à laquelle s'ajoute la charge polluante de la population du secteur de la wilaya de Biskra forment un taux remarquable de pollution à l'arrivée du barrage de Biskra. Il est à noter que ce problème a été exposé avant 15 ans, ce qui a amené les autorités locales à demander à la DHW de Batna de réaliser une étude qui aura pour objet une solution, pour épuration de ces eaux usées, à partir de la commune d'Inoughissene au nord, jusqu'à la localité de kef laârous( commune Ghassira). Effectivement, l'étude à été réalisée par le B.E.T HPC –Alger, qui a été suivie par le B.E.T Berghout.A- Batna. L'étude étant un diagnostic de tout les rejets influant directement ou indirectement sur l'environnement d'une part et sur la qualité de l'eau d'irrigation d'autre part. L'étude a proposé des variantes de collecte des rejets à moyen et long terme par la réalisation de trois stations d'épuration. La première station rassemble les rejets des communes Ichemoul et Inoughissene, celle-ci est du type mini-station. La seconde est une station qui rassemble les rejets : Elhadjedj+Arris+Tighanimine et ce rejet est très important du point de vue débit et pollution. La dernière est une mini station aussi qui sera implantée à la limite entre Ghassira et T'kout. La seconde variante qui paraît économique, c'est de réaliser une station au niveau de la limite Arris-Tighanimine qui regroupera les rejets a partir d' Inoughissene et Ichemoul jusqu'à Arris. L'autre station sera maintenue telle venue à la variante n°1. L'étude est prête, il en reste la collecte de ces rejets qui par rapport à sa totalité, une réalisation de 22% a été effectuée. Il est à signaler que l'étude pour la réalisation d'une station d'épuration pour la ville d'Arris a été achevée par le B.E.T NEE- Alger. L'inscription du projet est programmée pour l'année 2011. Il est important à signaler que tout les facteurs de lancement du projet sont présents notamment le point de rejet unique et final de la ville d'Arris, se trouve au point assiette du projet. Dans l'attente de la réalisation du projet en question, des centaines d'arbres fruitiers courent le risque du dépérissement par cette pollution ou des débordements de l'oued en cas de crues répétées, que connaît la région comme celle du 03 au 04 Mai 2006. Un constat a été fait du côté de jana, lieu de l'implantation de la station d'épuration projetée. La couleur du rejet est noirâtre ce qui influe directement sur les puits à proximité et à usage mixte. Il est préférable d'activer les procédures de préparation du marché pour ne pas perdre de temps et donner l'occasion aux éléments pathogènes d'envahir l'atmosphère. Ceci épargnera le gouvernement d'avoir à débourser une fortune colossale au cas où le problème de maladies s'imposerait. Des études de biologie des Universités de Constantine, Sétif, Batna....etc. on fait le point pour la détermination des degrés de la pollution sur les êtres vivants au niveau de cette vallée d' Ighzar Amellal, dont et parmi les résultats de cette pollution, la disparition du crapaud vert de la rivière et certaines espèces de poisson d'eau douces. Le problème persiste, tant que la réalisation d'un système d'épuration adéquat n'est pas encore mis en place, de plus les menaces des crues notamment les éboulements des terres des rives de l'oued. Ces facteurs ont participé d'une manière ou d'une autre à la réduction de l'activité agricole connue dans la région depuis des siècles par sa qualité du produit et sa diversité, qui est devenue un lien traditionnel à travers l'histoire berbère.