«Le réel portefeuille foncier en Algérie n'est pas connu. Il y a des poches qui ne sont pas recensées jusqu'à présent», nous a confié Khaled Benboulaid, président du Conseil national de l'ordre des architectes (Cnoa), en marge de la conférence de presse organisée au niveau de son siège à Alger. Lorsque l'APC se rend compte de l'existence d'un patrimoine, elle procède à son intégration. Concernant la capitale, M. Benboulaid a plaidé pour un recensement des assiettes foncières libres. Le plus inquiétant, de l'avis de M. Benboulaid, c'est le non-respect des règles de la construction à travers les différentes villes du pays. Dans des wilayas comme Batna, Relizane ou Sétif, les immeubles sont édifiés à la périphérie de la ville alors que les petites constructions sont érigées en plein centre-ville, a-t-il remarqué, souhaitant que les choses soient inversées pour optimiser l'usage du foncier et changer le profil des villes algériennes. Il est indispensable aussi d'introduire la cellule architecture et urbanisme dans le code communal. Cette dernière sera un moyen d'aide à la décision. «Sinon, le statu quo sera maintenu», a-t-il signalé. L'Algérie doit intégrer le design urbain pour prendre en considération les spécificités des villes. Il citera l'existence de passe-droits dans la construction, citant le cas d'un grand édifice érigé dans une commune de la wilaya d'Alger alors qu'un propriétaire situé dans la même zone a été sommé de respecter un nombre précis de niveaux à construire. K. Sebai