Celle-ci étant subordonnée à la réalisation d'une expertise technique du ministère de la culture. C'est la suite logique d'une démarche de sollicitation d'un permis de lotir du lot 57 présenté par Farid Bouzoual à la direction de l'urbanisme laquelle a saisi la Direction de la culture. C'est cette dernière qui invoqua la nécessité réglementaire d'une expertise des terrains concernés puisque situés dans le périmètre archéologique classé de Lambèse. Depuis mars et juin derniers, rien n'a encore été fait. Cependant, ni Farid Bouzoual ni les héritiers Benboulaid ne sont convaincus de cette argumentation de l'administration. La cause n'est autre que la situation physique sur le terrain ou de nombreuses constructions (les Lambésiens ne savent pas si elles sont licites ou illicites !) ont été érigées par des citoyens (les mechlek, les ouled Aouf) et aussi par un promoteur immobilier en l'occurence Benaldjia Hamida. En fait, tout Lambèse est un site archéologique à protéger et pas seulement certaines parties. Farid Bouzoual et les héritiers Benboulaid craignent qu'ils ne soient victimes de «deux poids, deux mesures». Car ils s'interrogent si ceux qui ont eu l'audace de construire dans le périmètre archéologique, ont-ils bénéficiés d'autorisations ou de «passe droits», et en vertu de quels textes juridiques et selon quelles procédures ont-ils été autorisés. S'ils ne le sont pas, cela sous entend qu'ils ont enfreint les lois et deviennent donc des constructions illicites. Mais lors du dépôt du nouveau projet du PDAU, il aurait été découvert un autre plan proposé dit de révision sur lequel le périmètre de protection archéologique aurait été rétréci, question d'arranger en catimini «certains» privilégiés de la localité. D'où les constructions ont poussé comme des champignons. Et exclure les terrains de ces «privilégiés» du plan révisé. Aux yeux de certains cela ne constitue qu'un «blanchiment administratif» dont il faut rechercher les explications ailleurs. La ministre de la culture Mme Toumi avait promis à M. Abdelhak Benboulaid la désignation d'une commission d'enquête pour des investigations poussées sur ce sujet précis. Il s'agit notamment de s'assurer dans quelle mesure la direction locale de la culture serait impliquée ou pas par le biais du chargé de son service d'archéologie dans cette affaire de rétrécissement sur plan officiel des surfaces foncières du périmètre dit de protection archéologique. Lambèse, la ville de l'empereur romain Auguste, est aujourd'hui une espèce de vestiges romains entourés de nouvellesconstructions, preuve tangibles de «faits accomplis successifs». Le premier devoir de protection de la ville de Lambèse ne revient-ils pas incontestablement à L'APC locale et à ses services techniques qui sont habilités à délivrer ou pas les permis de construire ? Pour la précision, une centaine de personnes seraient propriétaires à Lambèse de plus de 500 lots fonciers dans ce fameux périmètre archéologique protégé. Les héritiers Benboulaid ont présenté une opposition par rapport à la situation qui prévaut sur le terrain. Pour eux, il est illogique qu'un nouveau PDAU ne soit pas précédé de fouilles au titre d'une expertise archéologique, qu'une telle mission ne peut être l'affaire de spécialistes, et que toute autorisation provenant de l'APC pour la réalisation de logements individuels ou d'immeubles collectifs devra être transparente et non exclusive. Les propriétaires fonciers de lambèse sont donc en alerte face à une situation bouleversante, créée de toutes pièces par une administration locale soumise aux maladresses, aux influences, aux pressions et aux tentations diverses. Une main levée pour Bouzoual et les héritiers Benboulaid , est-ce possible ? les Benboulaid auxquels l'administration avait refusé le «feu vert» pour une opération de promotion immobilière initiée par l'architecte Khelil Benboulaid, patron d'un bureau technique à Batna, n'ont pas digéré leur exclusion au moment où un autre promoteur immobilier a été encouragé par l'administration locale à passer à l'action, il y a quatre années de cela, en plein périmètre archéologique (notre photo). Si le terrain de la famille de ce promoteur et de son oncle ne figurerait pas dans le découpage révisé du périmètre archéologique, les suspicions des « mécontents» parmi les propriétaires terriens vont en direction d'une probable complicité du service d'archéologie de la direction de la culture de Batna. Seule donc une enquête du ministère de tutelle peut le confirmer ou l'infirmer. Le foncier, à Lambèse et partout ailleurs, est de nos jours une véritable poudrière. Comment réagiront les autorités de la wilaya de Batna pour le cas de Lambèse après avoir passés à l'action par la démolition cette semaine à Batna ? C'est ce que la population verra peut être dans les jours qui viennent d'autant qu'il s'agit d'un cas typique de protection du patrimoine archéologique, classé universel par l'UNESCO.