Riyad Hamadi/tsa Djamel Ould Abbès continue de jouer avec les mots pour fuir ses responsabilités dans la gestion de son secteur. Le ministre de la Santé a démenti, ce mardi 11 octobre à Oran, les informations selon lesquelles « le service de radiothérapie du CPMC a été fermé pour panne d'équipements et ruptures de stock pénalisant des milliers de cancéreux ». Mais il a reconnu qu'une partie de ce service n'était pas fonctionnelle. Le ministre a indiqué en effet que ce qui « s'est réellement passé est que les scan‐simulateurs, appareils chargés de centrer la tumeur pour la préparer à la radiothérapie, étaient vétustes et devaient être remplacés ». Autrement dit, le centre de radiothérapie est à l'arrêt en attendant l'installation de cet équipement. « Nous avons acquis deux nouveaux scan‐simulateurs qui seront mis en exploitation à la fin du mois », a‐t‐il ajouté, en précisant que « tous les malades traités par radiothérapie inscrits sur la listes des soins du service du CPMC poursuivent leur traitement le plus normalement ». Lundi, le Pr Kamel Bouzid, chef du service oncologie du CPMC, avait indiqué que les scan‐simulateurs du centre de radiothéraprie du CMPC sont en train d'être remplacés. « Le service de radiothérapie est dans une situation calamiteuse. Cette situation dure depuis plusieurs années. Pour des raisons liées à la maintenance, les rendez‐vous (de radiothérapie) sont fixés au mois de juin 2012 pour les malades qui se présentent maintenant », a révélé le Pr Bouzid. « Les malades sont traités dans des délais inacceptables du point de vue médical », a‐t‐il dit. M. Ould Abbès a indiqué que son ministère a décidé d'acquérir 57 nouveaux accélérateurs « pour permettre une meilleure prise en charge de tous les cas de cancer nécessitant un traitement par radiothérapie ». Mais sans fournir de délais pour l'importation de ces machines. En réalité, l'acquisition de ces appareils est bloquée pour des raisons bureaucratiques. En attendant, 20 000 malades sont privés de traitement. M. Ould Abbès a aussi réaffirmé qu'il n'y a pas de pénurie de médicaments sur le marché national, en relevant toutefois le manque de deux médicaments destinés au traitement du cancer et du sida.