Qu'il y ait un conflit entre syndicats ou un manque de concertation entre l'administration et le corps enseignant, il demeure que les plus grands perdants sont les élèves. Se considérant lésés par la commission paritaire lors du dernier mouvement, et affectés vers des postes qu'ils trouvent trop éloignés de leur résidence, 32 enseignants du technique à Batna, affiliés au syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), refusent depuis le mois de septembre de rejoindre leurs postes. Contraint d'appliquer le règlement, la direction de l'éducation leur a bloqué le salaire. En réaction à cette décision, ils se sont rendus, jeudi, au siège de ladite direction et en ont cadenassé le portail. Cette action a nécessité l'intervention des forces de l'ordre, qui, après négociation, sont arrivés à le rouvrir. Salah Chihab, directeur de l'éducation, déclare que son administration n'a jamais négligé le problème soulevé par ces enseignants, qui est sur le point d'être réglé. Il précise: «Nous avons créé 13 nouveaux postes où devraient être affectés les ingénieurs actuellement dans des écoles primaires. Avec ces nouveaux postes, nous effectuerons une sorte de nouveau mouvement par une procédure de glissement, et ainsi, selon un classement préalable, ceux qui se sentent éloignés seront rapprochés. Autrement dit, les professeurs du technique auront la priorité aux affectations les plus proches.» L'origine de ce problème serait une rivalité entre syndicats.