Les pharmaciens non agréés de la wilaya de Batna ont, de guerre lasse, observé un sit-in jeudi dernier devant la direction de la santé et de la population (DSP) pour exiger l'application du classement relatif aux autorisations d'ouverture de nouvelles officines. Ils étaient quelque 50 pharmaciens représentant leurs confrères au nombre de 512, disséminés à travers la wilaya, à exiger une entrevue avec le premier responsable de la santé. Celui-ci étant absent, ils ont refusé de s'adresser à quelqu'un d'autre et ont décidé d'attendre afin de réfléchir à une autre forme de protestation. «Si le directeur ne nous reçoit pas nous nous adresserons au wali et au ministre comme dernier recours», a expliqué Hakim Hamzaoui, l'un des protestataires. Moumène Merzougue, qui a également participé au sit-in, s'étonne de voir des diplômés de 2011 autorisés à ouvrir une officine alors que d'autres font la queue depuis 2005: «Plus de 400 personnes attendent l'autorisation depuis 2005, alors qu'il suffit d'avoir de l'argent pour y avoir droit.» Il s'agit en fait de personnes qui achètent le bail chez quelqu'un d'autre ayant décidé de changer d'activité ou de partir en retraite. Le fameux bail coûterait des milliards, selon le même interlocuteur. Abdelwahab Reddah, directeur de la santé et de la population de Batna, tout en confirmant ces déclarations, a évoqué la circulaire n° 3 autorisant la DSP à ouvrir des officines dans les zones enclavée: «Usant de cette circulaire, nous avons autorisé l'ouverture de 28 officines, dont 7 en cours d'installation depuis 2010.» Par ailleurs il a déclaré que sa direction s'affaire au traitement du registre ad hoc relatif au classement des postulants à l'ouverture des officines.