Les autorisations accord�es par le directeur de la sant� et de la population de la wilaya de Tipasa quant � l�ouverture de nouvelles officines de pharmacie, notamment � Kol�a, Bou-Isma�l et Cherchell ne sont pas per�ues d�un bon �il par la section ordinale des pharmaciens de Blida qui crie � la violation de la r�glementation r�gissant la profession. Selon Mme Moulay, pr�sidente de la section ordinale de Blida, cette violation qui se caract�rise par le non-respect du �numerus clausus�, constitue un flagrant d�lit d�atteinte � la respectabilit� de la profession. �Quand il y a surnombre d�officines dans une agglom�ration, l�on va forc�ment vers la concurrence d�loyale et par cons�quent l�on peut procurer � la client�le des avantages illicites aux fins de l�app�ter�, soutiendra Mme Moulay qui ajoutera : �C�est pour cette raison qu�on a voulu attirer l�attention du directeur de la sant� de Tipasa sur ces �ventuels d�rapages, mais contre toute attente, il refuse � chaque fois de nous entendre.� En effet, la loi n� 85-05 du 16 f�vrier 1985 relative � la protection de la sant� est on ne peut plus claire. La distance minimale entre deux officines de pharmacie est fix�e � 200 m�tres et l�existence d�une pharmacie par 5 000 habitants dans les communes comptant une population de 50 000 habitants et plus alors que l�ouverture d�une officine pour moins de 5 000 habitants n�est accord�e que pour les communes d�sh�rit�es ou enclav�es. Or, la section ordinale de Blida, sur la base d��crits parvenant de pharmaciens de Cherchell, Bou-Isma�l et Kol�a, constate � son corps d�fendant que ces normes sont �bafou�es� par le DSP de Tipasa du fait que des officines �continuent de s�ouvrir en faisant fi de la loi�. Pour les pharmaciens de la ville de Cherchell, au nombre de douze, �le numerus clausus n�est pas respect� et toutes les pharmacies sont concentr�es dans la ville. Les d�cisions de la DSP... nous mettent un peu dans la difficult� car de nouvelles installations viennent s�ajouter � celles qui existent d�j� dans la ville et non pas aux alentours o� le besoin se fait pressant. Il y a des communes de la da�ra de Cherchell qui disposent d�un dispensaire, de m�decins et sont d�pourvus de pharmacie�. Idem pour les autres chefs-lieux de da�ra. Mais la section ordinale de Blida se dit exasp�r�e par l�unilat�ralit� de la DSP de Tipasa qui ne l�associe pas dans l��tude des ouvertures de nouvelles officines. �Nous sommes � chaque fois mis devant la fait accompli, chose que nous ne pouvons tol�rer�, nous dira un membre de cette section. Contact�, M. Amokrane Amar, directeur de la sant� et de la population de la wilaya de Tipasa nous fera savoir que son institution est la repr�sentante de l�Etat et qu�elle est fonci�rement soucieuse de la r�glementation en vigueur. Faisant valoir l�argument, � savoir que l�usage du ratio en application �bloque toutes les nouvelles installations car il est empirique�, il dit, par contre, qu�il �uvre � la bonne ex�cution de la circulaire minist�rielle n� 3 du 5 novembre 2005, laquelle encourage �l�implantation de pharmacies dans les zones d�sh�rit�es ou enclav�es afin de prendre en charge les difficult�s que rencontrent les populations vivant dans les zones ou quartiers isol�s ou concentr�s�. Enfin, il refuse que la profession de pharmacien reste la chasse gard�e des anciens confr�res, lesquels refusent d��tre bouscul�s dans leur profession par les nouveaux. �Nous voudrions �galement donner la chance aux nouveaux dipl�m�s d�exercer ce noble m�tier afin d��viter l�exclusion � certaines franges de la population et que le citoyen ne trouve aucune difficult� pour s�approvisionner en m�dicaments�, �tayera-t-il.