La réalisation de 4 barrages permettra la mise en valeur de périmètres d'une superficie de 25 430 ha, en sus du gain de nouvelles surfaces agricoles utiles. 18 200 emplois dont 6100 à temps plein et 12 100 temporaires, seront créés au profit des habitants de ces régions. L'exploitation des eaux souterraines, est-il rapporté dans un rapport exhaustif présenté en fin de semaine par Abdelkrim Chebli directeur de wilaya de l'hydraulique de Batna au conseil de wilaya, est plus importante que celle des eaux superficielles en dépit de l'existence de trois bassins versants: bassin du constantinois, du Hodna et celui des Aurès N'memcha. La mobilisation d'une partie de ces eaux est assurée essentiellement par un seul barrage, Koudiat Medaouer d'une capacité 74 hm3, et par 12 retenues collinaires, de moindre importance, d'une capacité de 5, 978 hm3. Les eaux captées par le barrage sont destinées à l'alimentation en eau potable (AEP) aux trois couloirs dont, en sus de Barika et Arris, celui de la wilaya de Khenchela. Celles captées par les retenues collinaires sont destinées à l'irrigation. Mais pour satisfaire les 422 877 ha de superficie agricole utile, la wilaya a recours aux forages; ils sont au nombre de 580, dont 30 sont abandonnés. Il est par ailleurs prévu la réalisation de 4 barrages (Bouzina, Berriche, Dermoune et Tabagaret) qui, selon le rapport, permettront la mise en valeur de périmètres d'une superficie de 25 430 ha. Cet apport sera d'un impact positif puisqu'en sus du gain de nouvelles surfaces agricoles utiles, ce sera la création de 18 200 emplois dont 6100 à temps plein et 12 100 temporaires qui profiteront aux habitants de ces régions. Dans le volet AEP, le directeur de l'hydraulique a relevé les points noirs qui accablent les habitants de certains quartiers de la ville de Batna. Ces défaillances sont généralement dues à la vétusté du réseau d'une longueur de 122 km et qui nécessite une réhabilitation. L'opération de réhabilitation lancée par le ministère des Ressources en eau par le biais du maître de l'ouvrage, l'Algerienne de Eaux (ADE) d'Alger, confiée provisoirement à l'entreprise Mennani, coûtera 2 258 777 685, 42 DA pour un délai d'exécution de 19 mois. Cette réhabilitation a fait réagir El Hocine Maazouz, le wali de Batna, qui considère la question comme néfaste et qu'il faudra dorénavant opter pour la politique du suivi et de l'entretien. «Réaliser c'est facile», dira-t-il, «mais le plus important c'est l'entretien. Si on tient à ce que nos réalisations soient pérennes, nous nous devons de bien les entretenir. Il ne s'agit pas de se satisfaire d'avoir réalisé tel ou tel projet, il faut assurer sa longévité». Par ailleurs c'est le réseau d'assainissement qui aura retenu l'attention, d'autant plus que la présence de métaux lourds détectés par la station d'épuration (step) de Batna, représente une menace pour la santé publique. A cet effet, la direction des ressources en eau de la wilaya de Batna, en vue d'améliorer le cadre de vie de quelque 10 000 riverains, a bénéficié d'une enveloppe de 400 millions de dinars dans le cadre du plan de développement sectoriel (PSD). Ce montant est destiné à la rénovation et à l'extension du réseau d'assainissement de Batna ainsi qu'à la réalisation d'un collecteur de Hamla à la Step de Batna avec la prise en charge de toute la zone d'extension prévue par le nouveau PDAU estimée à 1400 ha. La réalisation de trois step (Arris, Barika et Fesdis), viendront pallier le manque à gagner en matière d'irrigation puisqu'il s'agit de procéder à la récupération de toutes les eaux usées pour les réinjecter dans le circuit agricole. L'ADE de la wilaya de Batna qui gère 25 communes sur un ensemble de 61, s'est vu imposer la prise en charge de la totalité des communes par le secrétaire général de wilaya. Ce dernier a avancé l'argument de l'incapacité de son entreprise à assurer cette tâche à cause des créances qui s'élèvent à 120 milliards de centimes dont 70 milliards pour la seule ville de Batna.