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Entretien avec Abderrahmane Belayat, membre du Bureau politique du FLN “Nous allons aiguiser les armes et les diriger contre ceux qui veulent prendre notre place”
Réalisé par Achira Mammeri /TSA/ Le Front de libération nationale, malgré ses 8 000 élus locaux, n'a obtenu que 17 sièges aux élections sénatoriales. Au sein du parti, certains ont dénoncé une « trahison interne ». Partagez-vous cet avis ? En effet, les résultats des locales ont placé le FLN en position très confortable pour le scrutin des sénatoriales. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme nous les avions prévues. Le parti n'a pu remporter que 17 sièges. Je suis tout à fait d'accord avec ceux qui qualifient ce score d'anormal. En effet, Il est navrant de constater que dans plusieurs wilayas, les élus du FLN ont voté contre le candidat du parti. L'action, il est important de le signaler, n'est pas dirigée contre le parti mais contre la personne du candidat. Ce n'est donc pas une position politique mais le reflet d'animosités personnelles et parfois ethniques. Il se dit aussi que “l'argent sale” a fort à voir avec le choix des élus... C'est une autre possibilité et il faut la prendre en considération. Mais nous n'avons pas de preuves palpables qui accablent nos élus. Je tiens à préciser qu'avant d'être des élus, ce sont des êtres humains, ils peuvent se tromper. Comment expliquez‐vous le recul du FLN face au RND ? La position du FLN reste décisive en ce qui concerne le fonctionnement des institutions du pays. Rien ne se fait sans le FLN, aussi bien au Sénat qu'à l'APN Le FLN et le RND, tous deux membre de l'alliance présidentielle, sont les piliers du système mis en place. Avec une représentation amoindrie au Conseil de la Nation, la direction du parti risque‐t‐elle d'être fragilisée ? Les résultats des élections locales et législatives classent le FLN première force politique dans le pays. Je vous ai expliqué les raisons de la défection du FLN aux sénatoriales. La faute n'en incombe pas au secrétaire général du parti. C'est loin d'être une erreur d'appréciation du Bureau politique. Le Mouvement de redressement menace de destituer le secrétaire général du FLN à l'occasion de la prochaine réunion du Comité central. Vous êtes‐vous préparé à cette éventualité ? D'abord, je tiens à rassurer que la réunion du CC ne sera pas annulée Elle se tiendra comme prévu du 31 janvier au 2 février. Que ceux qui se préparent à quoi que se soit se tiennent prêts : le CC fera le bilan de 2012. Ensemble, nous allons tracer le programme du parti pour l'année 2013. Sur le plan politique, la ligne demeurera la même. Le FLN soutient sans réserve les choix du président Abdelaziz Bouteflika. Maintenant, il se peut que certains membres du parti, pour des raisons personnelles, affichent leur hostilité au SG, mais ces derniers, ne constituent pas la majorité, sinon il l'auraient fait bien avant. Le Mouvement de redressement se dit déterminé à bloquer la route à Abdelaziz Belkhadem s'il brigue un mandat présidentiel en 2014 Je pense qu'il est encore trop tôt pour parler de la présidentielle. Par contre, J'ai un message très clair à adresser à ces pseudo‐opposants : nous allons aiguiser les couteaux et les diriger contre ceux qui veulent prendre notre place. La politique est un combat, ce n'est pas un dîner de gala. Le réveil de ceux qui ont hiberné pendant plusieurs années doit être très difficile, contrairement à nous.