À Oran, quatorze candidats se disputent l'unique siège à pourvoir au Conseil de la nation. Rien que pour le FLN, cinq postulants s'affrontent. Trois candidats au nom du mouvement de “redressement” et deux (Hammou Bachir et Tayeb Hacène) sous la bannière de la tendance pro-Benflis. La confusion règne donc au vieux parti. Les autres formations politiques mènent les tractations plus discrètement. En définitive, rien n'était joué d'avance à la veille des élections sénatoriales. À Constantine, il n'était pas non plus aisé de faire des pronostics sur l'heureux candidat de la wilaya. Depuis le déclenchement de la crise qui secoue les structures organiques du vieux parti, la lisibilité politique dans la ville du Vieux rocher est pratiquement nulle. Si, théoriquement, le FLN version Benflis, est seul face à tous, le candidat du MRN bénéficie du soutien de ses collègues du MSP. Le RND et les élus du FLN, ayant rejoint le mouvement de “redressement”, conjuguent leurs voix pour élire leur poulain, le maire de Didouche, qui se présente en qualité de candidat indépendant. Hier, les élus d'El- Islah ont accusé l'administration de faire campagne au profit du candidat du mouvement de “redressement”. Ainsi, si on retient la thèse de la formation de Djaballah, aujourd'hui, plusieurs élus FLN, “approchés et travaillés de près par certains chefs de daïra” vont donner leurs voix au candidat de l'alliance RND-mouvement de Abdelaziz Belkhadem. Sans preuves, les vérités d'El-Islah resteront, jusqu'à aujourd'hui, de simples supputations. À Souk-Ahras, les tractations se poursuivaient entre les responsables de partis politiques en lice pour les sénatoriales. Des alliances se font et se défont au gré de l‘intérêt des “offres”. Ainsi, au départ, le candidat des “redresseurs” était donné favori grâce au soutien des élus RND et des indépendants. Un renversement de la situation est de mise depuis que le MSP et le mouvement d'El-Islah se sont entendus à voter ensemble pour le candidat MSP. “La partie est très jouable”, nous a confié un élu de la formation islamiste. Le candidat officiel du RND est actuellement en mauvaise posture. Il a été lâché par une grande partie des siens, qui ont décidé de soutenir le candidat, sorti en deuxième position à l'issue des primaires. Ce dernier n'a pas voulu abandonner la partie contre l'avis de la direction de son parti. Le FLN a réussi, hier, à rallier à sa cause cinq des six élus du Parti des travailleurs. Avec cet acquis inespéré, le FLN totalise 68 voix sur les 81 lui appartenant originellement. Il faut signaler cependant que rien n'est sûr, la versatilité étant une donnée “constante” qui peut bouleverser les meilleurs pronostics. Les grands électeurs de la Kabylie ne participent pas au vote d'aujourd'hui. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a annoncé, il y a plus d'un mois, que les sénatoriales n'auront pas lieu dans les deux wilayas (Béjaïa et Tizi Ouzou) où le scrutin local du 10 octobre 2002, a été invalidé dans une soixantaine de circonscriptions électorales. Synthèse correspondants