Des affrontements ont opposé, hier, des manifestants tunisiens, proches des contrebandiers à des gardes frontières tunisiens, durant lesquels des algériens ont été blessés par des jets de pierres, alors que de nombreux chauffeurs routiers et particuliers sont restés coincés sur plusieurs kilomètres du poste frontalier à cause des pneus enflammées qui bloquaient la route. Un témoin oculaire a indiqué à El Khabar que « les tunisiens résidant près du poste frontière de Bouchebka ont agressés des algériens de retour vers l'Algérie en leur lançant des pierres, une femme a d'ailleurs été grièvement blessée ». Les protestations ont débuté tôt le matin, après que des familles de contrebandiers tunisiens aient bloqué la route en mettant le feu à des pneus et barricadé la route à 200 mètres du poste frontières tunisien. Un citoyen algérien bloqué à la frontière a déclaré que « les citoyens tunisiens ont assuré qu'un des jeunes avait été frappé par un garde frontière durant la tentative de libération d'un contrebandier algérien avec qui il traite, et que c'était la raison de ces protestations ». Selon leur version les grades frontières tunisiens ont arrêté un contrebandier algérien, et ont saisi la marchandise. cet algérien a été libéré après intervention des tunisiens, dont l'un d'eux a été blessé et transporté à l'hôpital d'Al Kasrain, où il est dans un état grave. Les citoyens tunisiens ont, par ailleurs, négocié avec les gardes-frontières la récupération de la marchandise saisie et demandé qu'aucun contrebandier ne soit agressé physiquement. Ces protestations ont engendré une file de 9 kilomètres de véhicules algériens particulièrement des camions transportant du ciment tunisien. Une source sécuritaire au poste frontialier de Bouchebka a, de son coté, déconseillé aux algériens de se rendre en Tunisie en raison de la protestation.