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La détention préventive est une mesure exceptionnelle relevant de l'autorité du juge et peut faire l'objet d'un recours Belaiz répond aux critiques sur le secteur de la justice
Le ministre de la justice et garde des sceaux, Tayeb Belaiz a assuré avant-hier que la détention préventive était une mesure exceptionnelle relevant du pouvoir discrétionnaire du juge notamment du juge d'instruction. Le ministre de la justice a déclaré à la presse en marge de la cérémonie organisée par son secteur en l'honneur des détenus lauréats du baccalauréat et du brevet d'enseignement moyen, à El Harrach que « parmi les accusations dirigées à la justice, l'exagération dans la détention préventive qui reste en fin de compte une mesure exceptionnelle relevant du pouvoir discrétionnaire du juge » Belaiz a également précisé que « Nous œuvrons tous à ce que les magistrats s'acquittent de leurs missions et respectent la loi, loin de toute manœuvre ou pression et par conséquent ces derniers sont libres de prononcer, en fonction du dossier qu'ils ont entre les mains, les verdicts qu'ils jugent « appropriés ». Le ministre a cependant reconnu que le secteur de la justice en Algérie « n'a pas encore atteint la perfection, car la réforme n'est, comme il l'a dit « pas un objectif en soi mais une aspiration renouvelée qui nous a permis d'accomplir plusieurs réalisations ». Pour le ministre de la justice « ceux qui rejettent les verdicts des juges concernant la détention préventive « doivent opter pour les voies de recours légales ». Ces déclarations de Belaiz font suite aux critiques des organismes de protection des droits de l'homme, dont le président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, Farouk Ksentini qui a considéré que le recours à la détention préventive était abusif et systématique même dans les cas de petits délits.