L'Algérie a déploré mercredi les violences en Syrie et appelé les parties syriennes à la sagesse et au dialogue national "inclusif". Sur un autre plan, l'Algérie a accusé des ONG œuvrant pour le compte du Maroc d'avoir faire circulé des calomnies selon lesquelles l'Algérie aurait détourné des aides humanitaires destinées aux réfugiés sahraouis, portant ainsi atteinte à l'image de l'Algérie. "Aujourd'hui, nous ne pouvons que déplorer les violences et exhorter les parties syriennes à faire prévaloir la voie de la sagesse et du dialogue national inclusif pour surmonter la crise et progresser dans la mise en œuvre des réformes politiques annoncées par les autorités syriennes afin de préserver la sécurité et la stabilité de ce pays frère qui joue un rôle important dans la région", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. A une question sur le silence de l'Algérie face aux événements sanglants en Syrie, Belani a rappelé que l'Algérie s'est déjà exprimée sur la situation. "Elle l'a fait, dès le 21 juin dernier, lorsque le ministre des AE, Mourad Medelci, avait souligné, lors d'un point de presse tenu à Luxembourg à l'issue de la 6e session du Conseil d'association Algérie-UE, que l'Algérie est très préoccupée par ce qui se passe dans ce pays frère. Ce qui s'y passe n'est pas acceptable", a-t-il ajouté. Le porte-parole du MAE a encore rappelé les principes "clairs" sur lesquels se fonde la politique étrangère de l'Algérie, en soulignant que "ceci est valable pour les événements qui se déroulent dans le monde arabe". "L'Algérie, sans s'immiscer dans les affaires intérieures des Etats, réaffirme constamment son attachement à la souveraineté pleine et entière des pays arabes et à leur unité, ainsi qu'au respect des aspirations légitimes des peuples à la liberté, à la démocratie et au développement", a-t-il expliqué. Répondant à une question relative au prétendu détournement par l'Algérie des aides humanitaires destinées aux réfugiés sahraouis, M. Belani a indiqué que ces informations son « erronées » et n'ont aucun fondement, véhiculées par des parties connues par leurs hostilités à l'Algérie.