L'Algérie n'a pas tardé à exprimer sa position officielle vis-à-vis de la situation en Syrie. Dans un communiqué rendu public hier, le ministère des Affaires étrangères a «déploré» les violences en Syrie et appelé les parties syriennes en conflit à la «sagesse» et au «dialogue national inclusif». «Aujourd'hui, nous ne pouvons que déplorer les violences et exhorter les parties syriennes à faire prévaloir la voie de la sagesse et du dialogue national inclusif pour surmonter la crise et progresser dans la mise en œuvre des réformes politiques annoncées par les autorités syriennes afin de préserver la sécurité et la stabilité de ce pays frère qui joue un rôle important dans la région», a déclaré Amar Belani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. M. Belani a rappelé que Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères s'était déjà exprimé, en juin passé, sur les évènements de la Syrie en soulignant que «L'Algérie était très préoccupée par ce qui se passe dans ce pays frère. Ce qui s'y passe n'est pas acceptable». Il revient sur les principes sur lesquels se fonde la politique étrangère de l'Algérie qui «sans s'immiscer dans les affaires intérieures des Etats, réaffirme constamment son attachement à la souveraineté pleine et entière des pays arabes et à leur unité, ainsi qu'au respect des aspirations légitimes des peuples à la liberté, à la démocratie et au développement», a-t-il expliqué, en soulignant que «ceci est valable pour les événements qui se déroulent dans le monde arabe». Pour M. Balani, «il s'agit, bien entendu, de prendre en charge et de répondre à ces aspirations par des moyens pacifiques dans le cadre d'un dialogue national responsable, afin de conjurer les risques de violence et d'effusion de sang», a-t-il relevé. Il a, en outre, tenu à préciser que l'Algérie «reconnaît les Etats et non les régimes comme cela a été souligné, encore récemment, tant par le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, que par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci». L'Algérie tient également à respecter et contribue à l'application des décisions et résolutions onusiennes, qui restent le cadre qui détermine son intervention dans ces pays en conflit. Il est à noter que la position de l'Algérie a été identique vis-à-vis des événements qu'a connus la Libye. Les appels se sont multipliés pour la tenue d'un dialogue en vue de trouver une solution pacifique et mettre fin aux violences qui font des victimes de part et d'autre.